Chaque année depuis sept ans, une centaine de jeunes Togolaises acceptent de se prêter à un test de virginité pour prendre part au concours de la "Reine vierge", organisé par l'Association des volontaires pour la promotion des jeunes (AV-Jeunes). La gagnante du "Trophée vierges" et ses dauphines, trois "princesses vierges" représentant les universités, lycées et collèges du pays, ont pour mission de faire le tour des établissements scolaires pour prôner l'abstinence sexuelle. Pascaline, 21 ans, étudiante en troisième année de Sciences Techniques et Animation socio-éducative, explique aux élèves :
"Les études d'abord et le sexe après, car on ne court pas deux lièvres à la fois".
Rodrigue Akolly, le président de l'AV-jeunes, indique :
"Notre action vise surtout à réduire les grossesses précoces et les nouvelles infections en matière de VIH/Sida".
Pascaline Boukari Kombaté dit s'être prêtée au test de virginité "à coeur joie" parce qu'elle voulait prouver à ses amies "qu'on peut bien garder sa virginité jusqu'à un certain âge".
Zita Totu, "princesse vierge 2014", est en troisième année de droit à l'Université de Lomé.
"Sur le campus, mes amies me regardent avec admiration car plusieurs ONG me sollicitent pour des campagnes de sensibilisation dans des villages".
Le nombre de nouvelles infections et de décès dus au virus du sida a considérablement baissé dans le pays depuis le début des années 2000.
Voilà qui nous change de la promotion du préservatif et de la pilule.