Gilles Lebreton, Député français (FN) au Parlement européen, écrit :
"Le rapport Draghici, intitulé « Apprendre l’UE à l’école », va en effet être soumis au vote du Parlement européen lors de sa session plénière d’avril.
Car la maison brûle ! Comme le rappelle le rapport, pour s’en affoler, l’UE suscite l’indifférence : moins de 43% des citoyens des 28 États membres ont voté lors des élections européennes de 2014. Et elle suscite même de plus en plus l’hostilité des peuples européens, ce que le rapport traduit en termes diplomatiques en expliquant qu’ « une mauvaise connaissance de l’Union peut contribuer à la propagation de l’euroscepticisme ».
La cause est donc entendue : si les citoyens deviennent eurosceptiques (voire – horreur ! – « populistes »), ce n’est pas parce qu’ils ont fait le libre choix de défendre leur souveraineté et leurs valeurs nationales, mais parce qu’ils ont « une mauvaise connaissance » de l’UE. L’arrogance de la caste européiste les présente en quelque sorte comme des ignorants et des imbéciles.
Il faut donc les éduquer, et prendre le mal à la racine en commençant par les enfants. Le rapport assigne en conséquence aux enseignants la mission de « renforcer d’urgence l’éducation à la citoyenneté de l’Union des apprenants. »
Et comme il est tentant de faire d’une pierre deux coups, le rapport précise que l’objectif est double : il s’agit de développer « un sentiment d’appartenance à l’UE (…) et une acceptation des sociétés multiculturelles et multiethniques » ! À croire que l’Union n’arrive plus à se penser elle-même sans être consubstantiellement liée au communautarisme… […]"