Proposition d'un lecteur :
Les cérémonies du 11 novembre doivent revêtir cette année une importance particulière puisque nous célébrerons le centenaire du début de la Grande Guerre.
A l’heure où le politiquement correct présente cette guerre comme une boucherie au cours de laquelle nos aïeux seraient montés au front sous la contrainte, nous vous suggérons de proposer à votre maire une célébration du 11 novembre qui s’inscrive dans la belle tradition du patriotisme français.
L’idée est très simple : au cours de la cérémonie au Monument aux morts, il s’agit de lire un texte (celui ci-dessous) qui décrit succinctement année par année le déroulement de la Grande Guerre et, pour chaque année, de citer les habitants de votre commune tombés au Champ d’honneur (dont le nom est gravé sur le Monument aux morts). Pour rehausser cette cérémonie vous pouvez proposer que les personnes présentes répondent : « Mort pour la France ! » à l’appel de chaque nom.
Voilà, il ne s’agit rien de plus, mais en procédant de la sorte, vous aurez donné un peu d’éclat de la cérémonie traditionnelle du 11 novembre et vous aurez rappelé la grandeur du sacrifice volontairement consenti de nos anciens glorieusement tombés au Champ d’honneur.
Dans tous les cas, ne manquez pas de participer avec vos enfants à cette cérémonie qui doit regrouper un maximum de personnes, unies dans la souvenir de ceux qui ont donné leur vie pour que vive la France !
Pape Benoit XV, Lettre du 15 juillet 1919 :
« Si la charité s’étend à tous les hommes, même à nos ennemis, elle veut que soient aimés par nous d’une manière particulière ceux qui nous sont unis par les liens d’une commune patrie. »
Il y a cent ans, l’Europe s’embrasait pour un conflit de 51 mois qui allait devenir mondial.
Le 2 août, la mobilisation était décrétée, elle n’eut pas le caractère de kermesse qu’on lui a souvent prêté, mais elle se fit dans l’ordre car les Français communiaient alors dans le même sens du devoir et de l’obéissance. Ces soldats étaient consentants sans être joyeux, résignés sans être contraints. Le pays les réclamait ; le pays, ils serviraient.
1914-1918 : cinq années de sacrifices, où le soldat français se montra exemplaire dans son courage et son abnégation, cinq années de combats titanesques, de luttes acharnées pour défendre la terre française, cinq années de batailles dont les noms résonnent encore à nos esprits, pour parvenir enfin à vaincre l’adversaire, mais au prix de pertes colossales comme en témoignent les monuments aux morts de nos communes.
Ici, à (nom de la commune), ce ne sont pas moins de xxx de ses enfants qui sont morts au champ d’honneur au cours de cette guerre.
1914 : C’est l’ouverture du conflit : après l’invasion de la Belgique, les Prussiens déferlent sur notre pays. Ils sont arrêtés grâce à la victorieuse bataille de la Marne, puis contenus de justesse dans le quart nord-est de la France, suite à ce qu’on a appelé la course à la mer. Cette année-là la commune connait ses premiers morts : ……
1915 voit le début de la guerre des tranchées, le Poilu s’accroche au terrain et quand l’ordre vient il sort courageusement de sa tranchée pour partir à l’assaut derrière ses officiers. Ce sont les offensives d’Artois et de Champagne, les batailles de l’Argonne, les combats des Eparges, sans oublier l’opération malchanceuse des Dardanelles. XXX (nom des habitants) perdent la vie dans les combats au cours de cette année : ……..
1916, c’est l’année de Verdun : l’armée française subit une terrible saignée, mais elle tient et brise chaque offensive allemande. C’est ensuite la bataille de la Somme qui soulage Verdun de la pression allemande. Notre commune en 1916 perdra XXX des siens : ……………….
L’année 1917 est l’année terrible. Le poilu un moment semble découragé, surtout après les échecs des offensives très meurtrières du Chemin des Dames. A ce moment-là, la lassitude prend le pas sur l’enthousiasme. Peut-on lui en faire le reproche ? Cependant grâce à des mesures adaptées du commandement, le soldat français reprend le dessus et l’arrivée des premières troupes américaines redonne aussi une lueur d’espoir. Mais le tribut est lourd, y compris chez nous : xxx (noms des habitants) laissent leur vie :…………..
1918 : l’Allemagne veut la décision, d’où ses grandes offensives en Picardie, sur le Chemin des Dames et enfin autour de Reims. Mais le poilu tient bon au prix de lourds sacrifices et le maréchal Foch contre-attaque, puis lance une contre-offensive générale. Ne laissant pas le temps aux Allemands de se ressaisir, les armées alliées reconquièrent le terrain et acculent les l’adversaire ; l’armistice est signé le 11 novembre. Mais cette année-là aussi la commune paye un lourd tribut : XXX (noms des habitants) tombent au champ d’honneur : ……….
1,5 million de Français donnèrent leur vie, plus de 3 millions furent blessés et mutilés. Il n’est pas une famille française qui ne soit attachée aujourd’hui encore au souvenir d’un ancêtre, « Poilu » de la Grande Guerre.
Ici à (nom de la commune) comme sur toutes les places de France, un monument rappelle l’ampleur du sacrifice consenti par un peuple pour son pays. La Grande Guerre a été gagnée avant tout par l’humble fantassin dans lequel chacun d’entre nous peut reconnaître son grand-père ou arrière-grand-père. Dans cette guerre, il n’y eut de vraiment grand que le dévouement et la souffrance du combattant.
Le Français du XXIe siècle peine à s’imaginer la hauteur de telles vertus. Et pourtant, l’actualité nous rappelle que l’Histoire est tragique et qu’aucune génération ne peut prétendre conjurer les menaces qui pèsent sur elle sans courage, sans sacrifice et sans la claire conscience de l’héritage dont elle est dépositaire qui s’appelle le patriotisme.
C’est la leçon du soldat de 14.