Mgr Alessandro Maggiolini, évêque de Côme, trouve les propos libéraux du cardinal Martini sur le préservatif étranges :
"Le cardinal Martini admet que l’usage du préservatif soit permis au moins en cas de maladie transmissible. Ce discours pourrait apparaître comme une espèce de permission éthique à l’intention de celui qui choisit le moindre mal plutôt que la continence absolue. Les réponses morales doivent être placées dans le contexte où elles sont prononcées. (…)
Des situations peuvent rendre — et nous rendent — souvent angoissés quand deux devoirs paraissent entrer en conflit : ici, le devoir de ne pas transmettre une contagion et l’opportunité de s’exprimer sexuellement dans des circonstances où il semble qu’on ne puisse agir différemment. Mais justement : une chose est le devoir ; autre chose est l’opportunité de pouvoir s’affranchir de l’abstention de l’acte conjugal. Le cas est différent quand on n’a pas reçu une éducation à la sexualité qui respecte et grandit la personne à laquelle on s’unit. Sommes-nous alors encore dans le champ moral ? Peut-on parler ici de licite et d’illicite, de péché ou d’acte au minimum indifférent ?
(…) À ce point, on peut demander si un hebdomadaire si peu excessivement pieux comme L’Espresso soit le siège opportun pour traiter de questions délicates comme celle-ci. On peut se demander encore si le lecteur aura l’habileté de distinguer l’aspect objectif et l’aspect subjectif du comportement. Et surtout si c’est à un cardinal d’en parler."
Eugène
pour poursuivre les hypothèses du Cardinal Maggiolini, “on peut se demander encore si” le Cardinal Martini recherche le salut des âmes ou s’il recherche à installer plus confortablement encore sa pensée libérale dans l’opinion des lecteurs de l’Espresso. “On peut se demander encore si” ce cardinal s’efforce d’aider ses ouailles à grandir vers Dieu ou s’il se contente d’aménager leur conscience par des permissions tranquilles et non exigeantes. “On peut se demander encore si” Mgr Martini a en tête la recherche de la sainteté ou la recherche de la popularité médiatique.
Un saint béatifié par Jean-Paul II était connu pour sa vertu de force. Certes il n’eut pas que des amis… parce qu’il mettait tout en oeuvre pour permettre à tous de se sanctifier, et ça ne plaisait pas à tout le monde. Notamment aux libéraux de l’époque. Aujourd’hui ces libéraux ne sont pas béatifiés, plaise à Dieu qu’ils aient malgré tout leur place au Ciel.