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Psychologie du totalitarisme

Psychologie du totalitarisme

Benoît-et-moi a traduit un article de Aldo Maria Valli, qui évoque l’essai de Mattias Desmet The Psychology of Totalitarianism, lequel décortique avec une précision clinique le mécanisme d’hypnose de masse qui a conduit à l’acceptation universelle d’une tromperie planétaire. Un mécanisme qui du reste peut concerner d’autres phénomènes que le virus… Extrait :

[…] comme tout phénomène de masse à grande échelle, il découle de quatre conditions nécessaires. La première : il doit y avoir beaucoup de personnes isolées socialement, privées de véritables relations sociales. La deuxième : il doit y avoir beaucoup de gens qui ne trouvent pas de sens à leur vie. La troisième: la présence d’un état d’anxiété généralisé. Le quatrième : un taux élevé de mécontentement psychologique.

Même s’ils rencontrent d’autres personnes, toutes ces personnes sont fondamentalement séparées de la réalité, et le phénomène est transversal. Ce n’est pas une question d’intelligence, de niveau d’études ou de statut social. L’intoxication mentale peut toucher tout le monde.

Le problème est que, tôt ou tard, cette condition de malaise est utilisée par une élite qui prend le contrôle des masses pour créer un nouveau type d’État. Nous avons donc un système totalitaire, qui est différent d’une dictature classique.

Dans une dictature classique, la population est terrorisée par un petit groupe ou un seul dictateur en raison du potentiel d’agression des personnes au pouvoir. Le peuple, cependant, n’a pas perdu son autonomie de jugement et son sens critique. Au contraire, ils l’ont plutôt aiguisé. Dans un système totalitaire, par contre, la population, en raison de sa détresse psychologique, tombe facilement sous l’emprise d’un certain récit qui est le résultat d’une vision idéologique à laquelle elle est amenée à croire de manière fanatique et aveugle. Dans un État totalitaire, le contrôle sur la vie des gens est donc beaucoup plus fort, car ce sont les gens eux-mêmes qui s’empressent de se conformer.

Si dans la dictature classique, la force est dans le dictateur, dans l’État totalitaire, elle est dans la masse, c’est-à-dire dans la grande partie de la population qui croit fermement à l’idéologie de l’État et au récit qui la soutient.

Nous l’avons bien vu pendant la « pandémie ». Dans chaque foyer, nous avons trouvé des personnes qui croyaient aveuglément au récit officiel, formant un corps social compact qui a fini par prendre la forme d’une force de police.

Mais pourquoi ? Selon Desmet, le terrain avait été préparé depuis un certain temps. Le narratif a profité d’un état d’anxiété déjà présent chez des individus isolés, chez des hommes de masse déjà privés du sens de la réalité, de relations sociales authentiques et d’esprit critique, et a utilisé cette situation pour renforcer l’emprise totalitaire. Le récit officiel a pu tirer parti de la « pandémie » parce qu’il a utilisé un état d’esprit qui existait déjà auparavant.

Si un récit qui identifie un objet d’anxiété et fournit une stratégie est diffusé aux masses par les médias, il se produit un phénomène typique : toute l’anxiété qui n’avait auparavant aucun objet spécifique sur lequel se concentrer est reliée à un objet spécifique (par exemple le virus) et génère la volonté de faire partie de la stratégie nécessaire pour le combattre. C’est ainsi que les individus sont poussés à aller se battre, tous ensemble, contre l’objet de leur anxiété. Et c’est ainsi que la frustration est canalisée non seulement contre le motif de l’anxiété mais aussi contre ceux (par exemple ceux qui ne veulent pas se faire vacciner) qui ne veulent pas participer à la grande stratégie.

Étant donné que de nombreux individus sont appelés à la guerre, un lien social se crée. Ainsi, des personnes qui se sentaient auparavant isolées ressentent désormais un lien, une connexion, ce qui renforce encore le récit. Une nouvelle citoyenneté est née.

Il convient de répéter que, dans le cadre de ce mécanisme, le caractère rationnel de la narration importe peu. Il n’est pas non plus important de savoir si la contre-narration est rationnellement fondée. Rien de tout cela n’a d’importance. Les individus n’adhèrent pas au récit parce qu’il est juste. Ils y adhèrent pour les bénéfices psychologiques qu’elle procure : canaliser l’anxiété et lutter contre le grand combat commun.

Selon Desmet, non seulement il n’est pas nécessaire que le récit ait des fondements rationnels, mais plus le récit est absurde, plus il recueillera l’adhésion d’individus réduits à la masse. Et vous savez pourquoi ? Parce que, selon Desmet, ces récits (par exemple les mesures contre le covid) fonctionnent comme des rituels. Et qu’est-ce qu’un rituel ? C’est un comportement symbolique qui, absurde d’un point de vue strictement pragmatique, prend un sens à la lumière d’un credo.

Voilà pourquoi les gens sont aveugles et restent aveugles. Les contre-arguments fondés sur la raison n’ont aucune pertinence.

Lorsqu’ils deviennent masses, les individus, dépourvus d’autonomie de jugement et de sens critique, n’ont plus qu’à concentrer leurs énergies contre la source d’anxiété et d’agressivité de ceux qui ne jouent pas le jeu. Mais attention : le nouveau lien qui se crée n’est pas entre les individus, mais entre l’individu et un groupe. D’où un sentiment de solidarité très intense.

Au fur et à mesure de la formation de la masse, le processus de solidarité entre les individus s’épuise, au profit de celui envers le groupe. D’où l’adhésion à des attitudes qui seraient tout simplement impensables si elles étaient évaluées sur la base de relations individuelles. Nous l’avons vu. Les gens ont accepté de ne pas rendre visite à la personne mourante atteinte du virus et ont soutenu l’idée qu’il est juste de ne pas traiter le malade non vacciné ou de lui faire payer son traitement sans recourir au service national de santé.

Plus le processus de formation de la masse dure, plus les liens individuels se détériorent au profit du lien entre l’individu et le groupe. D’où aussi la paranoïa : plus personne ne fait confiance à l’autre, mais tout le monde est recruté pour la bataille.

À plusieurs reprises, parmi des amis qui ne souscrivaient pas au récit dominant, nous nous sommes retrouvés à observer : c’est comme si les gens étaient hypnotisés. Et en effet, explique Desmet, c’est le mécanisme. Le processus de formation des masses concentre toute son attention sur un aspect très limité et étroit de la réalité. Il ne considère pas l’ensemble. Un processus assez similaire à ce qui se passe dans l’hypnose de groupe.

Que fait l’hypnotiseur ? Il détourne son attention de son environnement et la concentre sur un seul détail. A partir de ce moment, les gens perdent le sens de la réalité. Toute l’énergie psychologique est concentrée sur un point (par exemple le virus), ce qui reste à l’extérieur n’a plus d’importance et ceux qui y attachent encore de l’importance deviennent un subversif, un ennemi.

Encore une fois, la rationalité des arguments utilisés contre le récit n’est pas pertinente. Ces arguments ne sont tout simplement pas pris en compte parce qu’ils sont placés en dehors du point sur lequel le récit a concentré toute l’énergie psychologique.

C’est pourquoi, lorsque nous disons que les gens semblent être sous le charme, hypnotisés et incapables d’observer la réalité, nous n’utilisons pas seulement une métaphore.

Quand, transformés en une masse, les individus reçoivent un ordre du chef, ils obéissent. Ils ne peuvent rien faire d’autre. Le chef, comme l’hypnotiseur, peut leur demander n’importe quoi : même de se faire inoculer une substance inconnue, même de faire inoculer leurs enfants.

C’est du totalitarisme. Réalisé avec la collaboration active des victimes. […]

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3 commentaires

  1. Très intéressant article, en particulier la manière dont l’état général d’anxiété est utilisé pour embrigader les masses derrière une stratégie commune.

  2. La même stratégie est actuellement à l’oeuvre pour la “crise énergétique” et permettra aux masses de s’impliquer dans leur propre servitude

  3. Pour les personnes intéressées par le thème, vous pouvez écouter Ariane Bilheran, spécialiste de la psychologie du pouvoir…passionnante, par exemple :
    https://qactus.fr/2022/01/25/france-magnifique-interview-depoch-times-avec-ariane-bilheran-psychologue-clinicienne-et-docteur-en-psychopathologie-et-specialiste-de-la-psychologie-du-pouvoir/
    Son site officiel sur Odysee : https://odysee.com/@ArianeBilheranOfficiel:d

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