Alors que tous les médias rendent hommage à Jean-Pierre Coffe, décédé le 29 mars, aucun d'entre eux ne rappelle son témoignage de l'année dernière contre l'avortement de son fils.
Heureusement, il reste la mémoire des articles du Salon Beige :
"Un jour (…) sept mois à peu près après le début de la grossesse, je rentre chez moi, l'appartement est dans un calme total, et pourtant bizarrement j'entends des gémissements, quelque chose paraît louche. Je m'avance, traverse la chambre, la porte de la salle de bain est ouverte et je vois ma femme dans une espèce de mare de sang. (…) Le Samu est arrivé, on l'a transportée en ambulance et on ne voulait pas que je la voie. Je suis resté pour nettoyer, il y avait du sang partout, et j'ai découvert un petit tuyau, l'ustensile dont se servaient les faiseuses d'anges quand avorter était interdit. C'était un acte volontaire, un avortement voulu, et pas une fausse couche. Et là effectivement tout s'écroule. Comment voulez-vous que le couple résiste à ça ! J'avais l'impression d'avoir été trahi et je ne connaissais pas les raisons de cet acte volontaire ! J'ai été dans une extrême colère… Je pense que j'aurais pu faire une connerie."
"Les circonstances ont fait que je n'ai pas pu, ou eu envie [de] refaire des enfants et finalement ça m'a manqué toute ma vie et quand je vois des jeunes enfants même si ce ne sont pas les miens je suis malgré tout très bouleversé."
RIP