Oser intituler un film, dont l’action se passe intégralement dans les locaux du planning familial, Les Bureaux de Dieu relève sans doute de la provocation. Bien entendu, les critiques disent déjà que ce film " établit une sorte de bilan de la condition féminine actuelle" et que " la réalisatrice (Claire Simon) a réussi son film, qui dresse un portrait des femmes d’aujourd’hui et de la manière dont elles vivent leur sexualité. Le tout, sans tomber dans le scénario de prévention contre les MST ou de manifeste pro ou contre l’avortement".
Et pourtant, lorsque l’on découvre les déclarations des trois principales actrices dans Marie-Claire, on ne peut qu’être attérré et imaginer le but réel de ce film :
"La première fois, je n’avais pas 20 ans. J’étais trop jeune, c’était mon premier amoureux, on n’avait pas un rond, c’était une évidence.[…] La seconde fois, cela a été plus douloureux. Je n’étais pas certaine de la durée de l’histoire que je vivais. […] Mais les deux fois je me suis sentie libre de ce choix." (Nathalie Baye)
"Je suis tombée enceinte suite à un oubli de pilule. Complètement paumée, je ne savais pas quoi faire. […] Finalement j’ai pris cette décision. J’avais pris tous les rendez-vous, psy, médecin, et j’ai fait une fausse-couche." (Rachida Brakni)
"Je n’ai jamais avorté, mais j’ai dû prendre la pilule du lendemain, que l’on m’a donnée au lycée. Cinq fois, gratuitement, sans poser de questions. Je savais qu’une grossesse non voulue, c’était réparable. Pas le sida." (Lolita Chammah, fille d’Isabelle Hupert).
Devant tant d’ignorance et de provocations, on s’imagine que ni Claire Simon ni aucune de ces trois actrices n’ont lu le livre de Sabine Faivre sur la réalité de l’avortement aujourd’hui.
Je ne sais pas si il fallait parler de ce film. Mais si jamais il passait par la tête de nos chers professeurs de l’Education Nationale d’emmener leurs classes voir ce film alors peut-être que les parents sauront prendre leurs responsabilités en toute connaissance de cause…
Amédée
“Les bureaux de Dieu” me semble un bon titre parce que les gens du planning familial se prennent pour Dieu, s’autorisant le droit de vie et de mort sur autrui, droit qui ne leur appartient pas.
AC
Marie Laforêt joue dans ce film … quelle déception !