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L'Eglise : L'Eglise en France

Quand les catholiques se mettront à travailler, la France s’éveillera

D'Hervé Rolland, président de Notre-Dame de Chrétienté :

F"Tout le monde connaît la prophétie de Napoléon relative à la Chine, titre d’un ouvrage célèbre voici 30 ans. Parodions-la en affirmant : « Quand la France s’éveillera, le monde sourira ». Quand la fille aînée de l’Eglise, celle qui doit montrer l’exemple aux autres nations, sera "fidèle aux promesses de son baptême", le monde se relèvera. 

Nous en sommes loin. L’élection présidentielle française vient de porter à l’Elysée un ennemi des points non-négociables. Déjà s’agite sa cohorte sectaire. Son programme est sans équivoque. Privé de marges de manoeuvre dans le domaine économique, le nouveau président va prendre sa revanche en accumulant, il l’a affirmé sans ambages, les lois qui contredisent la loi naturelle : mariage homosexuel, homoparentalité, manipulation d’embyons, euthanasie, ‘congé d’engagement’ (rémunéré) permettant aux militants associatifs d’intensifier la propagande dans les écoles et lycées… En un mot : la culture de mort.

Soyons justes. Nicolas Sarkozy n’avait rien fait face aux problèmes de fond : perte de souveraineté de la France, totalitarisme de la pensée de gauche dans la presse, PACS [voté en 1999, NDMJ], la culture et l’Education (son ministre Chatel autorisant le ‘baiser de la lune’, dessin animé vantant l’homosexualité, projeté…dans des écoles primaires !), introduction de la théorie du genre dans les manuels de SVT en classe de première, loi Léonetti préfigurant l’euthanasie [elle date en fait de 2005, NDMJ], etc. Avec un tel bilan, pouvait-il être réélu ?

Pourquoi Hollande ? Parce que la politique de Sarkozy était illisible. Et parce que les militants de gauche, quoique fort peu nombreux en vérité, travaillent. A la différence de certains catholiques, toujours prompts à critiquer… depuis leur donjon, dans lequel ils se sont enfermés…Ces ‘cathos’ ont les mains pures, mais ils n’ont pas de main, comme dirait Péguy.

Travailler sur le long terme, mais pas seulement, ce serait de l’activisme. Faisons nôtre la devise des Bénédictins : ‘Ora et labora’. Il faut prier et travailler. Prier, comme sur les routes de Chartres pendant les trois jours de la Pentecôte et travailler, vraiment, à l’avènement du Christ-Roi. Cela va commencer par la résistance, partout où le camp de la culture de mort avance et par la dissidence. Pour cela, il faut être formé, lire, s’engager dans la culture, les media, en politique, « domaine de la plus vaste charité » (Pie XI) pour occuper les places que les ‘autres’ occupent, car nous n’y sommes pas."

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10 commentaires

  1. D’avoir vu les catholiques travailler à la réélection de Nicolas Sarkozy , certains dès le 1er tour, ne me laisse pas beaucoup d’espoir pour la France.
    D’avoir vu l’enthousiasme de certains catholiques pour un discours sur les clochers et un autre de circonstance à la cathédrale de Latran, et l’oubli de dix ans de politique de migratoire, ne donne guère d’autres perspectives que de voir Notre Dame de Paris finir comme Sainte Sophie en Turquie…

  2. Pour appliquer ce programme il faut aussi faire de nombreuses petites choses trés pragmatiques et “diablement” prosaiques que la plupart des “combattants de la foi” (ou de “la nation”) se refusent de faire par choix parfois mais souvent par ignorance.
    Je pense que pour les petites choses prosaiques les personnes qui tiennent ce blog voient ce que je veux dire en terme de temps et de choix techniques dont on a souvent, et à tort, rien à faire.
    Avant même de pouvoir faire une révolution cultuelle il faut faire une culturelle sinon les gens les plus intelligents et intéressants resteront toujours coincés dans le champ des gazettes de la mouvance.
    Pour m’abriter derrière des exemples cités par d’autres, ce n’est pas parce qu’on a des capacités rédactionnelles, culturelles et analytiques poussées comme Rémi Fontaine qu’on est capable d’être aussi à l’aise à l’oral comme il le dit dans une vidéo de Mr Abed.
    De même ce n’est pas parce qu’on est un grand journaliste et historien capable de manier des problématiques complexes et de faire de très bons livres qu’on est un homme de télé comme l’explique Riposte Laique au sujet de Mr Sévilia.
    Les académiciens font ils de bons tracts, les saints sont ils capables de démarcher des députés, les prix Nobel font ils de bons sites internet ?

  3. La Fm qui avait portée N.S. au pouvoir ont désormais intronisé FH.
    Vu sur laïcité-republique.org ;
    “L. Astre, C. Bataille, N. Baléato, P. Bergé, H. Caillavet, J.-P. Changeux, N. El Fani, C. Fourest, G. Georges, J. Glavany, P. Kessel, C. Kintzler, G. Konopnicki, A. Memmi, M. Perret, O. Saugues, M. Sifaoui. – 30 avril
    La montée du chômage, de l’injustice et des inégalités, les régressions sociales, la déchirure culturelle et l’ascension des communautarismes, l’affaiblissement des valeurs universelles et de l’éthique des Lumières, l’invasion de l’argent dans toutes les sphères de la société, la décomposition de la politique en spectacle médiatique, rendent indispensable le ressourcement de la République à ses fondamentaux. Une République que nous voulons réellement indivisible, laïque, démocratique et sociale, selon les termes de l’article premier de la Constitution.
    La République est de moins en moins sociale. Alors que la réalité exigerait un sursaut de solidarité, la politique libérale menée ces dernières années (bouclier fiscal, baisse de l’impôt sur la fortune, injustice de l’impôt, atteinte au système de retraites par répartition, affaiblissement des services publics, hausse démesurée de la dette publique, médecine à deux vitesses, insuffisance du logement social) a grandement contribué à aggraver la déchirure sociale.
    La République est de moins en moins démocratique. A l’origine, elle est une rupture avec l’Ancien Régime, celui du pouvoir personnel et de droit divin, celui du népotisme. Des nominations pour le moins hasardeuses ces dernières années à la tête d’établissements publics ou des chaînes de l’audiovisuel public témoignent de nouvelles dérives dans l’exercice de la magistrature suprême. La République a besoin d’un Etat fort, moderne, efficace et juste. Un Etat au service des citoyens. Le bilan, là aussi, est alarmant : situation de l’école, des prisons, de la justice, de la sécurité. Comme s’il s’agissait d’organiser le dépérissement des services publics, les plus aisés pouvant se tourner vers le privé.
    La République est de moins en moins laïque. Les discours de Latran et de Ryad du Président sortant, attribuant davantage de mérite au prêtre qu’à l’instituteur, ses hymnes à une “laïcité positive” qui ne vise qu’à vider la laïcité de son contenu, l’aggravation de la législation qui met écoles publiques et privées à parité en matière de financement public, la reconnaissance des diplômes universitaires du Vatican, la mise en place de commissions départementales de la liberté religieuse sous l’autorité des préfets qui introduisent les autorités religieuses dans la vie politique…, parmi tant d’autres mesures, attestent une volonté de “toiletter” et à défaut de contourner la loi de séparation des églises et de l’Etat.
    François Hollande a pris la mesure du péril en annonçant qu’il prendra l’initiative d’introduire dans la Constitution les principes de la loi de 1905. Les républicains ne peuvent que s’en réjouir car cette disposition permettrait de donner une force juridique supplémentaire au principe de séparation selon lequel “la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte” (article 2 de la Loi de 1905). Ainsi la République retrouverait le sens d’une laïcité sans qualificatif, clé de voûte de la citoyenneté. Ainsi se donnerait-elle les moyens d’en finir avec le financement d’un communautarisme qui ne dit pas son nom et fragilise la paix civile. Par cette annonce sur un principe majeur, François Hollande a franchi un vrai pas dans la bonne direction. Au-delà, il conviendra d’engager une réflexion collective afin que l’ensemble des territoires de la République, métropole et Outre-mer, rentrent progressivement dans la loi commune en matière de laïcité.
    La République enfin est de moins en moins indivisible. Ses principes garantissent à chacun la liberté de choisir ses convictions, ses appartenances, ses préférences culturelles, sa sexualité, dans le respect des principes définis dans la Constitution. Cette liberté individuelle ne saurait être détournée pour légitimer un système de droits différents selon les communautés. La République n’est pas constituée de communautés aux droits différents mais de personnes libres et égales en droits. La Loi commune s’impose à tous. L’évolution des dernières années est inquiétante, notamment lorsqu’au nom de traditions spécifiques, certains contestent de fait l’égalité des droits entre hommes et femmes ou plaident en faveur d’un différencialisme menaçant pour la citoyenneté. Dans l’autre sens, le détournement de la laïcité par l’extrême-droite et certains courants populistes stigmatisant les citoyens de confession musulmane, le retour de la notion de “français de souche” qui a déjà servi lors des pages noires de l’histoire du pays, nous alertent de la montée des dangers. Le discours de Grenoble en juillet 2010 à propos de certains Français d’origine étrangère a contribué à cette dérive populiste. Face à ces menaces de déchirures culturelle et communautaire, face aux intolérances, à l’antisémitisme, au racisme, l’indivisibilité de la République exprime le projet d’un vivre-ensemble en fraternité.
    La République est blessée. Pour trop de nos concitoyens, le mot “République” ne résonne plus comme l’idéal d’une société plus juste mais comme le nom d’une station de métro !
    Le temps est venu de restaurer la République garantissant à tous les citoyens, quelles que soient leurs origines, leur couleur, leurs convictions religieuses et philosophiques, leur sexe, la liberté, l’égalité des droits et des devoirs, la dignité et la justice sociale. Une République réellement indivisible, laïque, démocratique et sociale.
    François Hollande, candidat à la Présidence de la République, a annoncé qu’il faisait de cet objectif une des priorités de son programme. Nous qui, d’horizons divers, avons toujours plaidé pour ces principes, avons entendu son engagement et serons à ses côtés pour mener à bien ce projet ambitieux.
    SIGNATAIRES
    Louis Astre (syndicaliste) – Christian Bataille (ancien Président du Jury du Prix de la Laïcité, député) – Natalia Baléato (directrice de la crèche Baby Loup) – Pierre Bergé (Président de la Fondation Bergé-Saint Laurent) – Henri Caillavet (ancien ministre) – Jean-Pierre Changeux (professeur honoraire au Collège de France) – Nadia El Fani (cinéaste) – Caroline Fourest (journaliste) – Guy Georges (ancien secrétaire général du SNI-PEGC) – Jean Glavany (ancien ministre) – Patrick Kessel (journaliste) – Catherine Kintzler (philosophe) – Guy Konopnicki (journaliste) – Albert Memmi (écrivain) – Marie Perret (professeur de philosophie) – Odile Saugues (Présidente du Jury du Prix de la Laïcité, députée) – Mohamed Sifaoui (journaliste, écriv

  4. et j’oubliais.. soustraire nos enfants a un enseignement qui desinforme.. leur faire lire ce a quoi le ‘systeme’ ne leur donne pas acces

  5. À l’attention de “trahoir” et autre salonneurs, cela dût-il alourdir les commentaires, auriez-vos l’obligeance d’indiquer (surtout quand il s’agit d’éléments consultables sur internet) comment partager vos sources, s’il vous plaît. Merci d’avance.
    Cela me paraît relever de ces “nombreuses petites choses trés pragmatiques et “diablement” prosaiques” qui favorisent un enrichissement mutuel.
    La fréquentation de ce lieu est une grande source d’enrichissement, et nous ne remercierons jamais assez les MJ, PC, JL et autres contributeurs de l’ombre. Si chaque commentateur s’efforçait de publier les “pépites” qu’il a trouvées, nous en serions tous plus riches et plus forts.

  6. Qu’est ce qu’ils font les SIGNATAIRES chez nous ?
    En lisant leur texte je n’en croyais pas mes yeux !

  7. A l’attention de “trahoir”:
    vous êtes tout à fait libre de penser ce que vous pensez, mais cela m’amuse, ou plutôt m’attriste, de voir qu’après tant d’années de gouvernement socialiste (car nous les avons déjà vus à l’oeuvre !), il y a encore des gens pour croire à tous leurs mensonges et pour imaginer qu’ils ont LA solution.
    (Et à droite, ce n’est pas beaucoup mieux).
    Il y a de bonnes idées dans de nombreux partis politiques, divers et variés !
    Quand comprendra-t-on que l’union fait la force et la richesse communes, et qu’il est stérile de rejeter les idées des autres en bloc, sous prétexte que ce sont celles “des autres”, en particulier cathos.
    Et quand les Français de gauche auront-ils tous (car il y en a qui l’ont), l’intelligence de comprendre ce que c’est vraiment que la laïcité !
    C’est désespérant à la fin, cet aveuglement fondamentaliste !

  8. Pourriez-vous nous expliquer ce que vient faire cette déclaration (siloé8) au Salon Beige ou, à tout le moins, ce qu’il faut en comprendre ? D’avance, merci.

  9. Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 15,1-8.
    “À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu’il en donne davantage. Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite : Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
    Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu’on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples.”

  10. Tout est dit !
    Merci à Manon

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