Tout est possible : voilà nos amis les gauchistes qui défendent l'intégrité de l'Armée française et s'inquiètent qu'une petite association soit nommée par arrêté du ministre "partenaire de la défense nationale".
Il s'agit de SOS Chrétiens d'Orient, qui apporte son soutien aux chrétiens persécutés d'Orient, ceux-là même qui sont oubliés par nos politiques qui avaient jugé que les terroristes d'Al Nosra faisaient " du bon boulot" (merci Fabius).
Mais la spécialité de Libé, c'est la chasse à tout ce qui est de droite, tout ce qui est "controversé", "sulfureux", "pas bien" :
"Mais SOS Chrétiens d’Orient présente aussi un visage plus controversé, où la politique se mêle à l’action caritative. Fondée et dirigée par deux proches du député d'extrême droite Jacques Bompard – l'un son assistant parlementaire, l'autre ancien titulaire du poste – l’organisation ne cache pas son parti pris en faveur de Bachar al-Assad, présenté en évident rempart des chrétiens syriens. «L’alternative qui s’impose aujourd’hui est triviale : c’est soit al-Assad, soit le djihadisme international, intolérant et ultra-violent», expliquait en 2014 l’actuel président de «SOS», Charles de Meyer à l’édition francophone du site russe Sputnik.
Une position qui reflète le consensus en vigueur à l’extrême droite et dans une partie de la droite, et à laquelle s’ajoute un solide appui à l’irruption russe sur le terrain syrien, à partir de l’automne 2015. Ce tropisme politique a poussé l’Œuvre d’Orient à se démarquer explicitement de la jeune ONG, mettant ses donateurs en garde contre toute récupération de la cause des chrétiens d’Orient «à des fins de politique intérieure française». D’autant que SOS Chrétiens d’Orient n’hésite pas à jouer les intermédiaires au profit de personnalités politiques françaises en déplacement en Syrie. Par exemple début 2016 pour les députés Thierry Mariani (LR), Nicolas Dhuicq (LR) et Jean Lassalle (non inscrit), dont la visite s’était conclue par une rencontre avec Bachar al-Assad.
L’attribution de ce statut couronne une stratégie de séduction dirigée vers la défense. En juin l’association avait organisé un grand raout son et lumière dans la cour des Invalides. La voici aujourd’hui «partenaire de la défense nationale». Contacté par Libération, Charles de Meyer relativise néanmoins la portée du dispositif :
«C’est une jolie trouvaille militaire : on met deux employés à disposition de la réserve un jour par semaine, et on reçoit le label en échange. Il me semble qu’on s’engage à les laisser être mobilisés en cas de besoin. Pour nous, les avantages sont inexistants, je crois, si ce n’est l’utilisation du logo "partenaire de la défense nationale"».
Ce qui n’est pas rien pour une association en quête de respectabilité pour ses opérations de lobbying."
Il ne manquerait plus que ça : que SOS Chrétiens d'Orient devienne une association respectable. Mais où va-t-on ?
Hormis l’utilisation de cette pastille, la qualité de partenaire de la défense nationale n’ouvre formellement aucun droit.