…voilà ce que cela donne :
"Le nucléaire est une technologie dangereuse, qui n’est maîtrisée ni en situation d’accident ni en fonctionnement courant. Je pense notamment à la situation difficile dans laquelle on se trouve en matière de déchets, à la durée de vie et au coût de traitement extravagant.
Cela dit, les arguments les plus solides pour s’opposer au nucléaire, c’est d’abord un coût totalement disproportionné par rapport aux moyens de la plupart des pays en voie de développement. Et surtout, le fait que le nucléaire n’a pas un très bon rendement et ne permet de produire que de l’électricité. "
C’est en tout cas ce qu’affirme Dominique Voynet.
Rappelons à Madame Voynet qu’aucun accident grave n’a été répertorié en France depuis 1956, date de la mise en service de la première centrale nucléaire à Marcoule en Provence.
Parlons maintenant de l’aspect économique : selon une étude de la DGEMP, le coût de l’énergie nucléaire est estimé à 3c€/kWh contre 4,1 c€/kWh pour une éolienne de 1MW, 4.5c€/kWh pour le gaz naturel et 6.5c€/kWh pour le fioul domestique. L’étude de la DGEMP note que tous les coûts du nucléaire sont bien pris en compte, contrairement à ce qui se passe pour les autres énergies : notamment les assurances et les provisions pour la gestion des déchets et pour le démantèlement des installations.
Enfin, puisque le débat sur le réchauffement climatique est à la mode, Dominique Voynet sait sûrement que si la France produit en moyenne 6.6 tonnes de CO2 par habitant contre 11 tonnes pour l’Europe et 20 tonnes pour les Etats-Unis, c’est justement parce que 79 % de l’électricité est produite à partir du nucléaire, celle-ci représentant 17 % de la consommation totale d’énergie en France. Mais peut-être ignore-t-elle ces chiffres, tout comme Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal?
François Caussart