D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:
Dans les manuels scolaires, nous avons appris bien des choses à propos de civilisations qui ne sont plus présentes aujourd’hui. Pensons aux Étrusques et à tout ce qu’ils représentaient, aux Phéniciens, aux Hittites. Ces peuples ont disparu et nous ont laissé des fragments de leur culture, que nous pouvons encore admirer. C’étaient de grands peuples et d’eux, il ne reste plus que le peu que la décadence nous accorde.
Il serait intéressant de demander à des personnes qui se sont retrouvées à l’aube d’un changement qui aura sûrement été lent, ce qu’elles ont ressenti en voyant tout ce qu’elles avaient été et en quoi elles avaient cru changer. Pensez au monde païen à l’essor du christianisme, car un principe d’interprétation de la réalité est rapidement devenu obsolète.
Le christianisme représentait la nouveauté, mais aussi la continuité du principe vital du monde romain, critère métaphysique qui renvoie au destin éternel de la cité éternelle.
Et pourtant, en lisant les signes des temps comme nous l’enseignent les Écritures, même la civilisation chrétienne semble maintenant avoir pris le chemin du déclin, d’une mort lente qui semble ne jamais mourir. Il y a des signes des temps récents et nous ne pouvons pas nier que l’Église est plongée dans une crise de nombre, d’identité, de foi.
Nous qui vivons cette fin lente qui nous concerne alors que beaucoup de nos vies se passent dans l’Église catholique, nous nous demandons comment nous relativiser par rapport à ce moment si complexe non seulement pour la civilisation en général, mais pour nous en particulier . Et comprendre comment se comporter n’est pas aisé, car certaines décisions entraînent alors de lourdes conséquences.
Ceux qui sont de la génération post-1965 n’ont pratiquement vu que l’Église en crise, une crise non seulement annoncée par les dissidents mais aussi bien décrite avec des mots lourds et solennels par Paul VI, le Pape que certains voient comme le grand innovateur mais qui n’a pas caché non plus les énormes dangers de la dérive post-conciliaire.
Aujourd’hui, nos questions ne concernent pas seulement ce qui arrive à l’Église, mais aussi ce qui va nous arriver et comment nous devons nous équiper pour un moment comme celui-ci, auquel personne ne nous avait préparés.
D'Haussy
Il serait que les catholiques intègrent que la “civilisation” des lumières n’est pas la leur.
230 ans de retard, c’est pénible.
D'Haussy
Temps *
zongadar
J’ai du mal à comparer ce qu’ont vécu les civilisations disparues avant le christianisme et aujourd’hui puisque nous sommes justement après Jésus-Christ. De toute évidence, au vu des attaques en tout genre pour déconstruire l’ordre de la création, notre ennemi est satanique (et en plus en cherchant, on trouve des personnes qui nous l’expliquent très bien et de manière convaincante…et même des personnes éloignées de l’Eglise). Même si on tente de se préparer, une chose sûre, c’est que ça va secouer et qu’il va falloir s’accrocher aux mains de la Divine Providence car in fine, Dieu nous aime comme un Père.
En attendant on peut toujours lire : ‘Résister au mensonge” de Rod Dreher…
AmpuriasTempio
Nous sommes prévenus. Si le monde ne se convertit pas Dieu se manifestera. Nous aurons des moments difficiles à vivre. Voir le livre de Pierre-Marie Dessus de Cérou : “Révélations et prophéties pour le salut de la France”. J’avais une dizaine d’années que, dans l’Ecole chrétienne que je fréquentais il y a 75 ans, on nous parlait de cette catastrophe qui laisserait peu de monde sur la terre. J’espérais ne pas vivre cet épisode mais je crois qu’il est enclanché et que beaucoup d’évènements actuels en sont les signes avant-coureurs. Donc prières et conversion.
cadoudal
Mgr Lefebvre parlait de troisième guerre mondiale pour qualifier Vatican II.
la destruction de l’ Eglise est un évènement apocalyptique peu analysé par les cathos.
bientôt Mahomet aura suppléé Jésus Christ; le véritable aggiornamento.
la réforme liturgique vise à éliminer la Présence Réelle.
AmpuriasTempio
Ne pas oublier pour ne pas désespérer : A Fatima la Sainte Vierge a dit “A la fin mon coeur triomphera”.
Mais il nous faudra sans doute passer par le “purgatoire” sur terre.
Biem
Voici, l’heure vient, et elle est déjà venue, où vous serez dispersés chacun de son côté, et où vous me laisserez seul; mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. Jn 16:32-33
Vous m’avez entendu dire que je pars, mais aussi que je reviendrai auprès de vous. Si vous m’aimiez, vous seriez heureux de savoir que je vais au Père, car le Père est plus grand que moi. Je vous ai prévenus dès maintenant, avant que ces choses arrivent, pour qu’au jour où elles se produiront, vous croyiez. Désormais, je n’aurai plus guère l’occasion de m’entretenir avec vous, car le dominateur de ce monde vient. Jn 14:28-30
Gilles Tournier
“Un pays ne meurt pas parce qu’il est envahi, il meurt parce que, d’abord, il se laisse aller au mal qui le ronge.” Polybe
Idem avec une civilisation. Le complexe (moderne) d’infériorité nous ronge. La honte de nos gloires passées nous ronge. Le rejet de notre immense culture nous ronge. Le mépris de notre éducation, virile et solide, nous ronge. La haine de notre religion, pourtant universelle et fondée par Jésus-Christ lui-même, nous ronge.
AmpuriasTempio
Il y a peut-être autre chose à faire que de se laisser “ronger” ! Prier et espérer !
AmpuriasTempio
Ne pas oublier pour ne pas désespérer : A Fatima la Sainte Vierge a dit “A la fin mon coeur triomphera”.
Mais il nous faudra sans doute passer par le “purgatoire” sur terre.