De nombreuses personnes se montrent sceptiques, c’est le moins qu’on puisse dire, sur la méthodologie du rapport Sauvé. Oh, certes, il ne s’agit pas de nier les abus sexuels, ils ont bien eu lieu et c’est tout à fait abominable. Néanmoins, il est permis de s’interroger sur le but recherché à travers la publication de ce rapport. Si c’est pour demander la fin du secret de la confession ou encore le mariage des prêtres, voire l’ordination des femmes, il apparaît alors que les conclusions sont biaisées.
Un lecteur du Forum catholique publie une recherche très intéressante sur l’ancienne discipline de l’Eglise à l’égard des abuseurs sexuels. Au XVIe siècle, il n’était pas d’usage de déplacer les pervers nie de les couvrir. Or aujourd’hui, derrière l’avalanche de chiffres, parfois contestables, on a l’impression que les vrais coupables courent toujours. Est-il vrai par exemple que des évêques se livrent à des actes contre-nature ? Des noms sont sortis, aux Etats-Unis comme au Vatican. Mais en France, il semble que l’omerta règne encore. Mais cela pourrait finir par sortir…
Pour arriver au chiffre de 216 000 victimes, l’équipe du Rapport Sauvé en a interrogé 243 directement et 2 819 par lettre. Soit 3 062 témoignages directs. Les 212 938 autres victimes ont été déduites par extrapolation :
Dans un premier temps, un institut, l’Ifop, a organisé un sondage aux résultats forcément imprécis, comme tous les sondages. Puis, dans un deuxième temps, une chercheuse d’un institut de recherche médicale, l’Inserm, a transformé ces résultats imprécis en thèse précise.
Cette chercheuse de l’Inserm est Nathalie Bajos (photo), sociologue et démographe, Responsable de l’Équipe Genre dans cet organisme public. Sur le site de l’Iris, autre organisme public, elle annonce qu’elle
“interroge les inégalités sociales de santé en croisant la sociologie de genre et la sociologie de la santé et en convoquant une perspective intersectionnelle d’articulation des rapports sociaux de domination, de classe, de genre et de race“!.
Quelques exemples de ses travaux passés :
“La contraception : levier réel ou symbolique de la domination masculine?”
“Les inégalités sociales d’accès à la contraception en France.”
“Les enjeux contemporains de la légalisation de l’avortement.”
“Les femmes sont-elles encore libres de leur contraception?”
Ainsi, l’enquête sur les crimes de l’Église a été menée par une femme qui est probablement une adversaire de l’Église. Dans cette vidéo, Nathalie Bajos explique que les parents ont tort d’être angoissés à l’idée que les enfants regardent du porno, car il est temps que les pères et les mères cessent de s’occuper de la sexualité de leurs petits.
Ce ne sont pas les enfants que le rapport Sauvé cherche à protéger…