Lu sur le site du diocèse de Fréjus-Toulon :
"Nous vous rappelons que la messe du 15 Août est une messe d’obligation. Cette obligation d’assister à la messe étant une obligation d’amour envers Dieu, qui se donne à nous. Cela doit donc être une réponse joyeuse et non un fardeau pesant !
Durant ces célébrations, nous nous unirons aux intentions de prière nationales, suite logique de l’importance pour notre société du respect des principes non-négociables dont le non-respect constitue "une offense contre la vérité de la personne humaine, une blessure grave infligée à la justice elle-même" nous rappelait Benoit XVI.
Depuis le vœu de Louis XIII, la Sainte Vierge est la patronne de la France :
"Nous avons déclaré et déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre État, notre couronne et nos sujets, la suppliant de vouloir nous inspirer une si sainte conduite et défendre avec tant de soin ce royaume contre l’effort de tous ses ennemis que, soit qu’il souffre le fléau de la guerre ou jouisse des douceurs de la paix, ce que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire." (Louis XIII)
Ensuite Pie XI a confirmé de son autorité apostolique ce vœu en reprenant presque mot pour mot les phrases du décret royal dans la première bulle de son pontificat, adressée à "la France, fille aimée de l’Église" : "Nous déclarons et confirmons que la Vierge Marie, Mère de Dieu, a été régulièrement choisie, sous le titre de son assomption dans le ciel, comme principale patronne de la France auprès de Dieu, avec les privilèges que comportent ce titre et cette dignité". Ainsi, reprenant le psaume 126, "si le Seigneur ne garde la cité, c’est en vain que veille le gardien", supplions Le par la Sainte Vierge, de garder, de protéger notre pays.
Nous pouvons également reprendre cette prière formulée par Pie XII, alors cardinal légat en France, en terminant son discours sur la vocation de la France, le 13 juillet 1937 :
"O Mère céleste, Notre-Dame, vous qui avez donné à cette nation tant de gages insignes de votre prédilection, implorez pour elle votre divin Fils, ramenez-la au berceau spirituel de son antique grandeur, aidez-la à recouvrer, sous la lumineuse et douce étoile de la foi et de la vie chrétienne, sa félicité passée, à s’abreuver aux sources où elle puisait jadis cette vigueur surnaturelle, faute de laquelle les plus généreux efforts demeurent fatalement stériles, ou tout au moins bien peu féconds ; aidez-la aussi, unie à tous les gens de bien des autres peuples, à s’établir ici-bas dans la justice et dans la paix, en sorte que, de l’harmonie entre la patrie de la terre et la patrie du ciel, naisse la véritable prospérité des individus et de la société tout entière.
Mère du bon conseil, venez au secours des esprits en désarroi devant la gravité des problèmes qui se posent, des volontés déconcertées dans leur impuissance devant la grandeur des périls qui menacent.
Miroir de justice, regardez le monde où des frères, trop souvent oublieux des grands principes et des intérêts communs qui devraient les unir, s’attachent jusqu’à l’intransigeance aux opinions secondaires qui les divisent, regardez les pauvres déshérités de la vie dont les légitimes désirs s’exaspèrent au feu de l’envie et qui parfois poursuivent des revendications justes, mais par des voies que la justice réprouve, ramenez-les dans l’ordre et le calme, dans cette "tranquillitas ordinis" qui, seule, est la vraie paix !
Regina pacis ! Oh ! oui. En ces jours où l’horizon est tout chargé de nuages qui assombrissent les cœurs les plus trempés et les plus confiants, soyez vraiment, au milieu de ce peuple qui est vôtre, la Reine de la paix ; écrasez de votre pied virginal le démon de la haine et de la discorde ; faites comprendre au monde, où tant d’âmes droites s’évertuent à édifier le temps de la paix, le secret qui, seul, assurera le succès de leurs efforts : établir au centre le trône royal de votre divin Fils et rendre hommage à sa loi sainte, en laquelle la justice et l’amour s’unissent en un chaste baiser, justitia et pax osculate sunt (Ps 84).
Et que, par vous, la France, fidèle à sa vocation, soutenue dans son action par la puissance de la prière, par la concorde dans la charité, par une ferme et indéfectible vigilance, exalte dans le monde le triomphe et le règne du Christ, prince de la paix, Roi des rois et Seigneur des seigneurs.
Amen !"