Louis Perrot, chef de mission de l’association SOS Chrétiens d’Orient au Liban, témoigne sur l’incendie de Notre-Dame de Paris.
Hier soir, alors que nous passions à table, je reçois, d’un de nos amis libanais avec qui nous travaillons régulièrement, un message accompagné d’une photographie : la Cathédrale Notre-Dame de Paris s’effondre petit à petit sous un feu ravageur… Photomontage ? Science-fiction ?
Non, il s’agit bien ici de la réalité, dure à accepter pour mes volontaires comme pour moi-même.
Pourtant, les faits sont là : Alors que nous entrons dans la Semaine Sainte, le point culminant d’un des plus grands symboles de la France chrétienne s’effondre dans un nuage de flammes et fumées…
D’aucuns y verront là encore un complot, une erreur humaine. D’autres un signe.
La tristesse justifiée qui nous empare aujourd’hui devant un tel spectacle lourd de sens ne doit pas nous laisser insensible : le Christ a toujours choisi la parabole pour enseigner son peuple. Oui nous devons prier pour cette cathédrale multiséculaire, nous devons prier pour ce joyaux d’histoire et d’architecture, pour ce lieu privilégié de nombreux pèlerins ; mais nous devons surtout prier pour notre pauvre pays qui renie un peu plus jour après jour les promesses de son baptême.
Comment ne pas voir dans cet événement accablant, le signe de la perte de la Foi de notre France ? Faudra-t-il que notre patrie s’effondre pour voir renaître la chrétienté en son sein, comme la croix de transept illuminée ce matin au milieu des cendres ?
En union de prières avec tous les chrétiens du Liban, touchés eux-aussi par ce dur spectacle dans un pays qu’ils chérissent en l’appelant « Notre Mère, la France » prions nous aussi, chrétiens de France, pour que la vision de Notre-Dame de Paris sous l’emprise des flammes ne soit pas vaine et ravive la Foi oubliée dans le cœur des Français.
DUPORT
Les chrétiens d’Orient ont vu nombre de leurs églises détruites ou parties en flammes dans l’indifférence de la France.
Maintenant nous savons ce que cela fait.
Arwen
En effet.
On a pu entendre à plusieurs reprises hier soir: « sauvez Notre Dame! »
Oui, sauvons Notre Dame des flammes mais aussi et d abord: « Notre Dame, sauvez nous! »
Sauvez nous des flammes de l’enfer.
Sauvez votre cher pays de l apostasie complète, de l’invasion, de l amnésie.
Sauvez votre petite fille France, comme vous l avez fait de façon si énergique lors de l offensive de la Marne…
balaninu20
Et que dire de l’Ile Bouchard en 1947 lorsque notre pays failli basculer au communisme ? 4 enfants ont prié et aussi le peuple.
Si nous ne continuons pas à faire monter vers le Ciel nos prières, si les prières s’arrêtent pour que la France se relève de ses cendres, (lorsque la “vie” aura repris et avec notre mémoire courte et sélective) – alors nous pourrons nous comparer à Judas !
Et malgré le Sang versé de notre Jésus, les pleurs de Notre Mère, rien ne pourra nous sauver, car nous aurons trahi nous aussi.