Bernard Antony tenait ce jour une conférence de presse pour réagir à son expulsion de Radio courtoisie, après n'avoir pas réagi à la sommation de son président de signer et publier un communiqué de repentance. Sur le caractère nuisible d'Henry de Lesquen, Bernard Antony déclare, après avoir cité ses "argumentaires" sur la nécessité du racisme, les bienfaits de l'esclavage ou encore la longévité des victimes de la shoah (!) … :
"On comprend après tout ce qui précède que si nous avons appuyé la volonté des premiers courageux patrons d’émission demandant la démission d’Henry de Lesquen, avec le soutien de beaucoup d’autres, c’est aussi parce que les dirigeants de l’Agrif ne pouvaient accepter que le président de la radio qui leur est si chère apporte plus longtemps de l’eau au moulin des nihilistes de l’antiracisme. Alors que cette idéologie n’est pas le contraire du racisme mais un racisme en sens contraire. Mais quoi de mieux que le racisme d’un Lesquen pour servir de prétexte aux idéologues de l’antiracisme ! Car si Lesquen n’existait pas, rare spécimen anthropologique d’un racisme qu’il affirme républicain, à n’en pas douter ils paieraient pour en susciter un semblable.
Plus largement, Lesquen, outre son négationnisme et son racisme, est un véritable artiste de la boursouflure caricaturale et donc de la dévaluation des idées et valeurs de la droite de conviction. À se demander qui l’inspire ? Car ce prosélyte du « racisme républicain » n’est pas seulement un agent objectif de la tragique continuité de la dialectique des idéologies du racisme et de l’antiracisme, aujourd’hui aussi également pervers qu’inséparables."
Sur la liberté des patrons d'émission :
"Par ailleurs, sur d’autres plans encore, il impose aux patrons d’émissions et à leurs invités les ukases autocratiques de ses obsessions mêmes les plus dérisoires. On l’a entendu ainsi imposer des liaisons parfois pédantes et absurdes, reprendre avec grossièreté ses interlocuteurs sur des peccadilles de langage parlé, et encore la règle de ne jamais citer une autre radio, et surtout pas, sous menace d’exclusion immédiate, TV Libertés, l’institution décrétée concurrente donc criminelle et désignée comme la pièce majeure d’un satanique complot visant à tuer Radio-Courtoisie. Comme s’il n’avait pas adhéré lui-même au projet de TV Libertés ! Mais on sait qu’il se mit à en exécrer la réalisation plus que rageusement, n’ayant pu s’en emparer.
Et puis il y a encore les musiques, fussent-elles européennes, qu’il n’aime pas ; et les invités qu’il n’apprécie pas. La ligne à l’égard des patrons d’émission est simple : une fois ça va, car Lesquen comme le prophète est miséricordieux, mais gare si vous recommencez ! Cela participe bien sûr aussi de l’asservissement de Radio-Courtoisie à ce personnage orgueilleux, sûr de lui et dominateur. Ce poids du Big Brother de Radio-Courtoisie conduit toujours plus au rétrécissement culturel, à l’enfermement idéologique et à l’auto-censure de certains. Cette radio est désormais en voie d’être totalement lesquinoïdement verrouillée. Aussi, sous le prétexte de ne pas donner des motifs de sanction au CSA comme si Lesquen n’était pas à ce jour le seul à avoir entraîné des poursuites, une vigilante Anastasie écoute et supprime toujours plus tout ce qui pourrait déplaire au grand chef. Ce bon anarchiste de droite, mon ami Serge de Beketch n’aurait pas imaginé cela et encore moins son admirable président-fondateur irremplacé, Jean Ferré. […]
Que va devenir alors Radio-Courtoisie, radio du bien commun français et de la francophonie ? La radio du gourou Lesquen ? Que les membres du Conseil d’administration de Radio-Courtoisie pèsent bien leurs responsabilités, les risques de leur solidarité idéologique et financière avec Lesquen. Que les auditeurs qui demeurent, manifestent de la manière qu’ils jugeront la plus appropriée leur stupéfaction, leur désaccord, leur indignation devant l’autocratie et les procédés de l’actuel président de Radio-courtoisie.
Il faut sauver Radio-Courtoisie !
Suite à la dernière attaque d'Henry de Lesquen, Bernard Antony répond :
"Mais il est bel et bien un pauvre malheureux souffrant d’un ego hypertrophié aux exigences toujours insatisfaites. Il souffre de n’avoir effectué, malgré tous ses diplômes et son gros savoir encyclopédique, qu’une terne carrière de technocrate relégué dans un placard de l’administration des H.L.M. de la ville de Paris.
N’ayant rien su créer tout seul, mais seulement s’emparer des présidences du Club de l’Horloge et de Radio-Courtoisie créés par d’autres, il a toujours rêvé d’être un chef adulé, un conducator, un lider maximo. Il a fini par se bercer de l’illusion que parce que les patrons d’émission respectaient sa fonction, ils étaient tenus à faire allégeance à sa personne selon un mode de fidélité inconditionnelle ; comme si Radio-Courtoisie était, somme toute, un parti lesquinien au-dessus des partis.
Aussi ressent-il sans doute très réellement toute critique comme une infâme trahison. Il devient ainsi une sorte de personnage shakespearien, bientôt peut-être, au train où vont les choses, une sorte de roi Lear abandonné de tous. Du moins de ceux qu’il ne paye pas.
Il hurle à la traîtrise de ceux qui, simplement, ces derniers mois, ont fini par trouver qu’il avait de plus en plus dangereusement « débloqué » et qu’il ferait bien de démissionner pour le bien commun de Radio-Courtoisie et de la droite de conviction.
Quelquefois dans des entreprises, il y a eu ainsi des dirigeants courageux, non-carpettes, pour exprimer que le président devait nécessairement passer la main. Ils n’étaient pas des traîtres mais tout simplement des responsables faisant leur devoir. […] Alors contre ceux qui ne le suivent pas dans ses boursouflures idéologiques, il trépigne de rage, il injurie, il éructe, il diffame. La méchanceté le rend fou. Sans bien sûr aucun souci de vérité ni même la moindre vraisemblance, comme dans les procès de Moscou, dans la délectation du mensonge, il accuse les traîtres. Mais il souffre de ne pouvoir, Dieu merci, les faire massacrer en quelque Loubianka.
Alors ? Alors encore une fois j’adjure ceux qui en ont le pouvoir statutaire d’agir pour libérer Radio-Courtoisie, la rendre à sa vocation."