Lu dans Minute :
“Ceux qui, en France ou ailleurs mais particulièrement en France, croient pouvoir affronter ces djihadistes au nom de la laïcité n’ont rien compris. Aux yeux de ces ennemis – il y a bien longtemps que les islamistes ne sont plus de simples adversaires –, eux aussi sont des chrétiens. Eux aussi doivent être soumis ou anéantis. Le djihad ne fait pas de détail entre celui qui pratique, celui qui croit et celui qui ne croit en rien. Il ne connaît que celui qui croit en Allah et celui qui n’y croit pas, de sorte qu’on est au regret d’annoncer à celui qui ne croit ni en Dieu, ni en Allah, que son sort est lié à celui des chrétiens. A la création d’Al Qaida, lorsque Oussama Ben Laden a lancé son premier appel en février 1998, il l’a fait au nom du Front islamique mondial pour le jihad contre les juifs et les croisés, qui est l’intitulé réel de l’organisation terroriste. Et que nous le voulions ou non, nous sommes tous des croisés pour les djihadistes qui pratiquent la responsabilité collective et ne cherchent pas à savoir qui est « bon », qui est « mauvais » au sein des peuples de tradition chrétienne. Une erreur fondamentale de nos gouvernants est de croire, ou de vouloir croire, que les terroristes veulent nous diviser – entre gentils chrétiens, gentils juifs, gentils musulmans –, alors qu’ils veulent « juste » rayer tout ce qui, de près ou de loin, rappelle la chrétienté – et souder l’ensemble des musulmans derrière leur perspective de victoire totale.
Une autre erreur est de croire qu’il ne s’agit que d’un mauvais moment à passer, que les rares extrémistes présents sur le territoire français finiront par être annihilés par des opérations de simple police couplées avec des mesures de « justice sociale », incapables qu’ils sont de comprendre, dans une société ultra-laïcisée, la nature réelle du phénomène qui est tout simplement… religieuse. […]”