Lu sur Le Dauphiné :
"Peut-on réserver des équipements publics à l’usage exclusif d’une minorité confessionnelle ? La ville d’Aix-les-Bains (Savoie) se trouve aujourd’hui éclaboussée par une polémique axée sur le respect du principe de laïcité.
Tout commence vendredi dernier, avec une baigneuse aixoise qui se rend à la piscine municipale pour faire quelques longueurs entre midi et deux. Mais celle-ci ne peut accéder aux bassins : sur ce créneau horaire, la piscine est fermée au public. Motif : les jeunes lycéens de l’école talmudique de la ville se préparent à leur épreuve de natation au bac. Or, tous les élèves du bassin aixois nagent régulièrement dans les eaux municipales sans que la piscine ne soit fermée aux autres baigneurs.
Et comme les filles et les garçons ne doivent pas se baigner ensemble selon la religion juive, ce n’est pas un mais deux créneaux réservés dont il est question. […] Le député-maire de la station thermale, Dominique Dord, s’est montré embarassé par cette affaire. Celui-ci affirme que cette pratique, dont il a effectivement connaissance, a été mise en place en 1977, sous la gérance municipale d’André Grosjean."
La communauté juive représente un millier de personnes à Aix-les-Bains. Face à cette polémique, le président de la communauté israélite aixoise, explique :
“Les garçons et les filles ne peuvent pas être mélangés. C’est une question de pudeur. En 1977, nous avons fait la demande pour avoir des plages aménagées au centre nautique de la ville. Si cette convention venait à changer, on serait très embêtés. Il nous faudrait alors trouver une solution pour que nos enfants puissent continuer à s’entraîner pour l’épreuve de natation.”