Le 18 juin, le ministre québécois de la Sécurité publique, François Bonnardel, a annoncé que les personnes se déclarant transgenres qui sont incarcérées seraient détenues dans les prisons « en fonction de leur sexe anatomique ». Ainsi, une femme transgenre ayant subi une vaginoplastie sera placée parmi les femmes, là où une femme transgenre n’ayant pas subi de chirurgie de « transition de genre » restera détenue avec les prisonniers de sexe masculin.
Le ministre explique que cette décision a pour but d’assurer la sécurité des personnes incarcérées. Il est soutenu par sa collègue, Suzanne Roy, ministre de la Famille : « Je pense que c’est une très bonne décision et ça répond à certains enjeux justement qui nous avaient été soulevés », faisant référence à un rapport rendu par le « Comité des sages sur l’identité de genre » déposé le mois dernier.
Par ailleurs, le gouvernement québécois a annoncé mettre en place des formations à destination des agents correctionnels ainsi qu’un « guide de bonnes pratiques » contenant des informations sur « la diversité sexuelle et la diversité des genres » et sur les droits de ces personnes.
Selon les données du cabinet ministériel de la Sécurité publique, à la date du 13 juin, les détenus se déclarant transgenres représentaient 0,1 % de la population carcérale, soit 6 individus sur les 5400 personnes incarcérées.