"Que la famille soit recomposée, monoparentale, "homoparentale" ou traditionnelle, les difficultés rencontrées ne se justifient aucunement par la confusion des genres entre les hommes et les femmes, par la "maternisation" de la société, ou par la sacro-sainte perte de l’autorité paternelle. La "crise" de la famille paraît davantage à mettre en relation avec une crise des repères, de la transmission des identités, bref à une crise du lien social. La famille s’est transformée en profondeur. […]Les processus de séparation, au lieu de se trouver facilités, prennent une dimension tragique. En témoigne l’augmentation spectaculaire des pathologies de l’adolescence liées à des difficultés d’autonomisation : phobies scolaires, troubles des conduites alimentaires, dépendances aux drogues ou à l’alcool. Sans parler de la banalisation de la violence des relations adultes/enfants qui traduit la même dynamique fusionnelle. […]La famille mérite d’être reconnue comme à la fois bénéficiaire et nécessaire au développement durable de la société. Que les responsables politiques en prennent conscience et prennent les décisions qui s’imposent devient une urgence.
Tel est l’enjeu des prochaines Assises de l’Observatoire :
faire reconnaître la contribution majeure de la famille au bien commun, au bien-être de la personne et à l’harmonie de la vie en société : la famille est essentielle à l’équilibre de l’individu comme à la cohésion sociale,
examiner les questions sociales et politiques sous l’angle familial afin de permettre un développement durable de notre tissu social.