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Culture de mort : Avortement

Quelle priorité : abroger l’avortement ou réformer les consciences ?

La question est abordée par Jeanne Smits :

  • Le cardinal de Guadalajara (Mexique) vient de déclarer que la dépénalisation de l’avortement causera un «grave dommage à la conscience de la majorité des Mexicains, parce qu’ils pourront penser que cette pratique étant permise par la loi, elle n’est pas chose mauvaise». […] En effet, c’est la loi qui dicte les mœurs et non l’inverse. […] On dit qu’il faudra rectifier les consciences pour espérer revenir, en France par exemple, sur la légalisation de l’avortement. N’est-il pas plus exact de dire que la repénalisation de l’avortement, fût-elle progressive, serait le meilleur moyen de changer «l’opinion» ?
  • Justement, même avec la loi qui abrutit la conscience, cette dernière semble pouvoir rester capable de discerner le bien du mal. L’histoire d’Anna Chernocke, en Angleterre, illustre cette idée : la jeune femme décide de garder son enfant quelques secondes avant de subir un avortement. Le médecin et les deux infirmières la félicitent alors ! 20% des médecins britanniques réclament l’interdiction de l’avortement, tandis que plus de 50 % des généralistes voudraient voir réduit le délai légal de 24 semaines. Près d’un quart refuse de signer les demandes d’avortement et certains affichent même en salle d’attente leur refus de toute consultation de demande d’avortement.

Michel Janva

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5 commentaires

  1. Salut,
    Repénaliser l’avortement devra au minimum passer par un débat au parlement. Votons donc pro-vie au législative !

  2. Justement les chiffres que vous citez à propos de l’histoire d’Anna Chernocke montre combien les consciences se sont très gravement altérées : seulement 20 % des médecins opposés à l’avortement (les 50 % pour réduire le délai légal ne peuvent être positivement considérés : ils proposent seulement un délai plus petit pour commettre le crime : ce qui ne revient pas à considérer le crime pour ce qu’il est : un crime).
    Le Cardinal Iniguez a vu juste.
    [Altérées mais non incapables. C’est pourquoi il faut abroger la loi plutôt que de croire qu’il faudra d’abord réformer les consciences. MJ]

  3. Soyons humbles et modestes !! D’abord, viser l’abrogation de la loi Veil ! Il me paraît impossible, justement eu égard aux consciences actuelles de repasser directement à une pénalisation de l’avortement. Finissons-en d’abord avec la légalisation du crime, cet acte abominable qu’est l’avortement. Le punir par une peine de prison, c’est un autre débat, qui n’est pas acquis.

  4. Les consciences sont détériorées par beaucoup plus que par les lois. La perte du sens d’un devoir qui ne se choisit pas, la dépendance à l’égard de la facilité et du principe du plaisir à court terme, la valorisation de la transgression, la perte des références spirituelles ne relèvent pas que d’une légalité permissive.
    En fait valeurs, consciences, comportements, et législations forment un réseau où de multiples rétroactions assurent malheureusement un effet d’amplification généralisé et inéluctable (sauf miracle). C’est vrai que lorsque la légalité avalise la licence, les gens passent plus facilement à l’acte (transgressif) mais il est démontré (par la psychologie sociale depuis les années 60) que les comportements déviants détériorent les valeurs et donc les conscience, lesquelles sont effectivement loin d’être intactes.
    Ceci ne fait que confirmer St Thomas d’Aquin qui affirmait: ” L’inclination naturelle à la vertu est diminuée par le péché ”
    Conclusion il faut agir et au niveau des lois et au niveau des consciences.

  5. Bravo à Exupéry.
    Il convient aussi de savoir utiliser les armes de la Gauche dans nos combats.
    La « désobéissance civile » ou « résistance civile » n’est pas le seul fait de la Gauche.
    Les manifestations comme les actions en faveur de la vie sont du même ordre.
    Il faut donc savoir flirter avec les limites de la loi, voire dépasser parfois ses limites, afin que le législateur s’interroge et révise ses positions.
    Mais ne nous trompons pas de cibles en cas de transgressions : les magistrats appliquent la loi, mais ne la font pas. Devant les tribunaux, ces actions sont vaines et perdues d’avance.
    Il est donc important de faire connaître nos positions aux candidats et par nos suffrages d’élire simplement les bons représentants.
    Chaque député ou candidat à une adresse courriel. Nous pouvons tous individuellement ou associativement leur écrire.

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