Par Charles de Meyer, assistant parlementaire du député Jacques Bompard :
"Mes 10 points du délit d'entrave voté au sénat.
1) les partis politiques ont déserté, FN et Républicains, la question. Le belle mobilisation d'un Yannick Moreau, d'un Nicolas Dhuicq ou d'une Marion ne peuvent pas masquer ce refus.
2) Contrairement à une banalité souvent entendue dans le milieu, la bataille parlementaire n'est pas vaine. Elle peut retarder, alerter, souligner, hiérarchiser. Et faire durer, ce que beaucoup de parlementaires ne supportent pas.
3) La seule mobilisation de l'argument sur les libertés publiques n'est pas suffisant. C'est un affrontement anthropologique qui avait lieu, l'assemblée n'est pas et ne doit pas être une maison de constitutionnalistes. L'argument de l'intelligence de cette position cède très souvent à la réalité politique.
4) La transcription falsifiée des débats et de la vigueur des intervenants qui y participent dans la presse ne sert pas une cause. Au contraire, elle est un argument mobilisé par les conseillers pour inciter les acteurs politiques "à ne pas y aller".
5) La prudence est maitresse en politique. C'est pour cela qu'on ne peut pas la galvauder. La prudence n'est pas la démission.
6) Les querelles intestines. La volonté marquée d'une partie du monde catholique de rejeter ceux qui ne conviennent pas aux codes, aux instincts de conservation et au politiquement correct est un fardeau pour ceux qui en reviennent à une réalité toute simple : le travail et l'investissement.
7) La défiscalisation sans l'incarnation et la participation au combat est un piège.
8) Le frontisme béat ne conduire qu'à une chose : la défaite en chouinant.
9) Tant que nous n'éliminons pas ceux qui trahissent, de manière plus ou moins affichée, les principes non négociables tout en séduisant la sociologie des gens qui prétendent les prendre en compte, nous n'avons qu'un avenir de supplétif cocu.
10 ) Tous à la marche pour la vie."