Selon les Lettres de Pierre et Paul et l’Apocalypse de Jean, le Seigneur Jésus, Christ, “Prêtre choisi parmi les hommes” (He 5,1), fait [du nouveau Peuple] “un Royaume de Prêtres pour son Dieu et Père” (Ap 1,6 ; cf. Ap 5,9-10).
Ainsi, la “Communion” dans la Sainteté de Dieu a lieu, selon la demande que l’Eternel a déjà faite à l’ancien Israël, et de façon plus exigeante encore pour l’Israël nouveau et perpétuel : “Soyez saints, parce que Moi, le Seigneur votre Dieu, Je suis saint” (Lv 19,2).
La “Communion” dans la Sainteté de Dieu a été accomplie comme le Fruit du Sacrifice rédempteur du Christ, grâce auquel nous devenons participants de cet Amour “qui a été versé dans nos cœurs par le Saint-Esprit” (Rom 5,5).
Le Don de l’Esprit sanctifiant met en œuvre en nous “un Sacerdoce saint” qui, selon Pierre, nous permet “d’offrir des Sacrifices spirituels agréables à Dieu, par Jésus-Christ” (1P 2, 5). Il existe donc un “Sacerdoce sacré“.
Nous pouvons donc reconnaître dans l’Église une communauté sacerdotale, dans le sens que nous expliciterons plus loin.
Nous lisons en effet dans Vatican II, qui cite la première lettre de Pierre, que
“par la Régénération et l’Onction du Saint-Esprit, les baptisés sont consacrés pour former un Temple spirituel et un Sacerdoce sacré, pour offrir, à travers toutes les œuvres des Chrétiens, des sacrifices spirituels, et faire connaître les Merveilles de Celui Qui, des ténèbres, les a appelés à Sa Lumière admirable” (cf. 1P 2,4-1 ; LG 10).
Dans ce texte, le Concile relie ensuite la prière par laquelle les chrétiens rendent gloire à Dieu, avec le “sacrifice de soi comme sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu” (cf. Ro 12,1), et avec le témoignage à rendre au Christ.
Ainsi, nous voyons résumer la vocation de tous les baptisés comme une participation à la Mission messianique du Christ, qui est Prêtre, Prophète et Roi.
Cf. Jean-Paul II, Catéchèse du 18 mars 1992 ©Librairie éditrice vaticane