Le Concile Vatican II, après avoir affirmé la Présence active du Christ dans le Ministère des Évêques, enseigne la sacramentalité de l’Épiscopat. Pendant longtemps, ce point avait été objet de controverse doctrinale.
Le Concile de Trente avait affirmé la supériorité des Évêques sur les Presbytres : supériorité qui se manifeste par le pouvoir à eux réservé de confirmer et d’ordonner (Denz.-S. 1777). Mais il n’avait pas encore affirmé la sacramentalité de l’ordination épiscopale.
Nous pouvons donc constater le progrès doctrinal qui sur ce point a été établi avec le dernier Concile, qui déclare :
“Le Saint Concile enseigne que la Consécration épiscopale confère la plénitude du Sacrement de l’Ordre, c’est-à-dire celle qui, d’après la coutume liturgique de l’Église et la voix des Pères Saints, est appelée Sacerdoce suprême, Somme du Ministère sacré” (LG 21).
Pour faire une telle affirmation, le Concile se base sur la Tradition et indique les motifs pour affirmer que la Consécration épiscopale est sacramentelle :
- Celle-ci en fait confère la capacité de “représenter le Christ Maître, Pasteur et Souverain Prêtre et d’agir en Sa Personne” (Lumen Gentium 21).
- D’autre part, le Rite liturgique de l’ordination est sacramentel: “par l’Imposition des mains et par les Paroles de la consécration, la Grâce de l’Esprit-Saint est ainsi conférée, et ainsi est imprimé le caractère sacré” (Lumen Gentium 21).
- [Enfin] déjà dans les lettres pastorales (cf. 1 Tm 4,14), tout cela était considéré comme Œuvre du Sacrement que reçoivent les Évêques et, à leur tour, des mains des Évêques, les Presbytres et les Diacres.
Sur cette base sacramentelle se forme la structure hiérarchique de l’Église, Corps du Christ.
Jean-Paul II, Catéchèse du 30 septembre 1992 ©Librairie éditrice vaticane