Question écrite du député Bompard au ministre de l'intérieur sur l'augmentation des actes christianophobe en France :
"Jacques Bompard attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la hausse significative d'actes christianophobes au sein du territoire français. Dans ses commentaires sur les chiffres quant aux actes racistes, antisémites, antimusulmans et antichrétiens, il évoque les « meilleures armes » et « notre bien le plus précieux » afin de lutter contre ces actes : les « valeurs de la République ». Alors quand il constate le bilan positif de l'année 2016 en se félicitant de la baisse des actes antisémites, racistes, antimusulmans, il convient de se demander où sont les chrétiens dans ce bilan positif. Nulle part.
En effet, derrière ces « résultats tout à fait encourageants », il est aisé de constater que les sites chrétiens ont été atteints par des profanations, du vandalisme ou des vols. Ces actes christianophobes ont augmenté de 17,4 % entre 2015 et 2016 et de 245 % entre 2008 et 2016. Il le note lui-même dans son discours. Alors que le nombre d'actes antimusulmans a baissé de 58 % entre 2015 et 2016, personne ne semble prendre la mesure de ce qui se passe alors.
Ces chiffres peuvent alors engendrer deux possibilités. La première : constater que ses politiques et son plan d'action mis en place ne sont pas efficaces à la vue de l'augmentation affolante des actes christianophobes. La deuxième solution consiste à penser que les chrétiens sont moins bien protégés et que les actions portées par le Gouvernement ne sont pas suffisantes pour les chrétiens. La première semble impossible lorsqu'on voit comment se félicite le ministre des résultats qu'il décrit. Quoi qu'il en soit, l'augmentation des actes christianophobes ne peut être sous-estimée voire occultée comme cela est fait. À l'heure où l'on se dit en guerre contre le terrorisme islamiste et que l'on veut unifier le pays comme le ministre lui-même l'explique dans son discours, peut-être serait-il temps de se ranger derrière les réelles valeurs de la France, derrière ses racines. Or les racines françaises sont chrétiennes. Le Gouvernement se félicite de voir les actes antisémites, racistes et antimusulmans baisser mais ne s'inquiète pas tant que ça que la christianophobie augmente dans un pays de culture chrétienne. C'est là le réel enjeu de ce qu'il souhaite minimiser.
Le silence du Gouvernement face à tous ces actes devra bien un jour être rompu. Ce jour-là, il faut espérer que le Gouvernement traitera avec la même intensité les actes islamophobes et les actes christianophobes ; alors peut-être il sera atteint un début d'égalité. Il ne restera alors plus qu'à assumer les racines chrétiennes de la France. Ainsi, quand il envoie un préfet témoigner de l'amitié du Gouvernement auprès des musulmans lorsqu'une mosquée a été taguée (mosquée de Perpignan, taguée dans le nuit du 9 au 10 décembre 2016), on ne peut s'empêcher de penser que ce même 9 décembre 2016 était découvert un dispositif incendiaire devant la paroisse Saint-André de Toulouse et qu'à ce jour, nul préfet n'était venu témoigner de l'affection du Gouvernement. La protection effectuée par l'État est en effet bien réelle et il explique même que ce sont en majorité des édifices chrétiens qui sont protégés. Il y a, ainsi, 2 400 édifices chrétiens qui bénéficient d'une protection sur 4 320 lieux de cultes protégés. Le nombre d'édifices chrétiens protégés est finalement assez peu à la vue du nombre de lieux de cultes chrétiens en France. De plus, à la vue de l'augmentation des attaques christianophobes, cela ne semble pas suffire. Finalement, une haine anti-chrétienne semble bien s'établir en France au moment où l'islam radical ne cesse de s'étendre. Il lui demande quels moyens réels il compte mettre en œuvre afin de protéger les chrétiens et la culture chrétienne en France et s'il va laisser la France se perdre en reniant ses racines chrétiennes et en voyant le christianisme se faire harceler de plus en plus."