L’arrestation du terroriste Cesare Battisti met un peu de piquant dans la campagne, obligeant les candidats à se prononcer. Olivier Besancenot a demandé «l’amnistie» de l’ex-terroriste des Prolétaires Armés pour le Communisme arrêté dimanche au Brésil.
On se permettra de rappeler au candidat trotskyste (et aux autres bonnes âmes qui manifestent leur sympathie, dont les Verts, MM. Delanoë et Montebourg) que Cesare Battisti a été condamné à 2 reprises en Italie pour sa complicité ou sa participation active à quatre meurtres commis par les PAC en 1978 et 1979. A aucun moment, M. Battisti n’a jugé utile de se présenter devant ses juges pour faire valoir sa défense. De même, M. Battisti n’a jamais exprimé le moindre remord ou regret. De plus, l’Italie, que l’on sache, est un Etat démocratique qui a géré avec humanité les conséquences des «années de plomb» : la majorité des terroristes, souvent condamnés à de lourdes peines, ont aujourd’hui recouvré la liberté après avoir payé leur dette ce qui n’est pas le cas de Cesare Battisti.
"Il a tué, a été condamné pour avoir tué plusieurs personnes, c’est un assassin, un terroriste [qui] a été jugé, il s’est enfui, a trahi sa parole, quand il était en France, de ne pas s’en aller, il est parti, a été rattrapé.
[Il] n’a pas été jugé par un pays dictatorial, dans un pays totalitaire : il est réclamé par M. Prodi qui ne passe pas pour un homme d’extrême droite. Qu’est-ce qu’on veut de plus ? Qu’il y ait encore des gens pour manifester leur sympathie à l’égard de ce qui est marginal ou criminel, c’est une des formes exceptionnelles de la gauche. Ils ont une tendresse plutôt pour les assassins que pour les victimes".