Anne Coffinier, présidente de l’association Créer son école, dénonce, dans une tribune au « Monde », le fait que les lycéens scolarisés dans les établissements privés hors contrat n’aient pas le droit cette année au contrôle continu au baccalauréat, comme leurs camarades du public et du privé sous contrat avec l’Etat. Extrait :
[…] Sam Piter, athlète de haut niveau et membre de l’équipe de France de surf, est scolarisé à l’institut Hackschooling à Soorts-Hossegor dans les Landes depuis sa classe de 3e. Cet établissement privé hors contrat lui permet de mener au plus haut niveau sa carrière sportive et sa scolarité. Sam est bon élève et mène de front ces deux projets qui lui tiennent à cœur. Mais en juin, il sera condamné à choisir entre passer son bac ou concourir lors d’importantes compétitions sportives qui se déroulent au même moment. Mérite-t-il ce traitement punitif uniquement parce qu’il étudie dans un lycée privé hors contrat ?
Ils sont des centaines à se joindre au référé-suspension doublé d’un recours pour excès de pouvoir organisé par l’association Créer son école devant le Conseil d’Etat, afin de tenter d’obtenir le droit de valider eux aussi un maximum de matières en contrôle continu.
La situation sanitaire étant la même pour tous, qu’est-ce qui peut justifier d’exposer à un risque accru de contamination une catégorie de jeunes, qui, pour composer leurs épreuves, devront converger vers des centres d’examen de grande taille et souvent éloignés de leur domicile quand les autres candidats obtiendront leur bac « en restant au chaud » ?
[…]
Mais il y a les inspecteurs, me direz-vous… Les enseignants de l’éducation nationale sont inspectés par l’éducation nationale, qui garantit ainsi leur aptitude à bien évaluer les élèves. Qui peut toutefois croire que cela constitue réellement une garantie lorsque l’on sait que ces enseignants sont inspectés moins de quatre fois dans leur carrière en moyenne ? A contrario, depuis la loi Gatel de 2018, les établissements privés hors contrat subissent contrôle sur contrôle, de façon inopinée la plupart du temps, et portant sur les diplômes et la moralité des enseignants autant que des directeurs ainsi que, bien entendu, sur la bonne acquisition des connaissances. A quoi bon monopoliser tant d’inspecteurs de l’éducation nationale pour inspecter autant les établissements hors contrat, si les contrôles qu’ils diligentent ne servent aucunement à en garantir le sérieux académique et la moralité ?
La motivation réelle pour imposer à ces milliers de jeunes de passer un bac plus difficile et plus dangereux en pleine pandémie reste bien énigmatique. Il semblerait si naturel de reproduire cette année la solution de bon sens retenue l’an dernier par Jean-Michel Blanquer, en permettant aux lycéens ayant un dossier de contrôle continu de présenter les épreuves de spécialité, voire tout le bac, en contrôle continu. Le Conseil d’Etat tranchera d’ici quelques jours.
CesarevitchAlexei
Mon fils est élève dans un lycée catholique hors contrat…qui a été contrôlé a quatre reprises en quatre ans…et de manière tres agressive : une véritable perquisition policière…en République francaise, quand des islamistes égorgent des fidèles dans leurs églises, le gouvernement de Macron déclare la guerre aux “integristes” catholiques.
DUPORT
La montée du fascisme, voilà ce qui motive Blanquer et ses petits camarades.
F. JACQUEL
Une seule question (très) innocente : combien d’écoles coraniques sont-elles l objet, chaque année, des inspections tatillonne des zélés zinspecteurs de l’endoctrinement national de Blanc-caire ?
Vladu
Il y aurait un livre à écrire sur la façon dont l’Education nationale inspecte les écoles libres !
Débarquement à l’improviste d’une dizaine d’inspecteurs pour une école de quelques dizaines d’élèves, fouilles dans les affaires personnelles des élèves, inspection (sans aucun mandat) de la chambre d’un prof, viol de la clôture des religieuses enseignantes, interrogatoire des enfants sans l’autorisation des parents (et en dehors de tout témoin), perquisition dans les ordinateurs de l’établissement, mitraillage photographique, etc.
Et ensuite, des litanies de mensonges dans les rapports…
On se croirait vraiment en URSS.
(Déjà, le principe est bizarre : que dirait-on si l’on chargeait les patrons de supermarchés d’inspecter les petits commerces qui osent leur faire de la concurrence ??)