Rappelons les faits : les musiciens d'autres nationalités et d'autres confessions conviés au festival de musique sacrée de Strasbourg ont pu obtenir leurs visas ; seuls les chrétiens syriens ont été recalés (voir ce post). La médiatisation de cette affaire vient de recevoir un écho au ministère de l'Intérieur :
"Vingt musiciens syriens se sont vu refuser un visa pour la France où ils devaient participer à un festival de musique religieuse à Strasbourg. Hier soir le ministère de l'Intérieur a demandé au consulat de "réexaminer" leur dossier.
"Nous avons découvert cette situation par voie de presse. Immédiatement, nous avons donné des instructions pour que le consulat procède à un réexamen bienveillant, la décision rendue ne nous paraissant pas adaptée", a déclaré à l'AFP Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l'Intérieur."
Le gouvernement va-t-il se contenter de régler un cas parmi des milliers d'autres ? Une récente émission de Radio Courtoisie sur les réfugiés chrétiens, rapportée dans ce post, est très troublante :
- Y a-t-il eu, oui ou non, des consignes gouvernementales pour refuser les dossiers des Syriens chrétiens ou alaouites, réputés pro-régime ?
- Est-il normal "que l'ambassade de France à Beyrouth sous-traite l'instruction des dossiers de visas à une compagnie privée libanaise détenue par un musulman sunnite" comme affirmé dans l'émission ?
- Que les dossiers soient triés par des Égyptiennes voilées et non par des fonctionnaires français au Consulat du Caire, comme nous l'indique un lecteur ?
- Que de nombreux chrétiens d'Orient menacés physiquement aient vu leur dossier refusé, de sorte qu'ils se demandent si leur traducteur en France, souvent maghrébin musulman, a bien fait son travail ?
A.Fumey
Autre question subsidiaire:
Est-il normal que les responsables de l’Etat français délèguent un devoir régalien à une puissance étrangère?
claribelle
Poser ces questions comme cela, c’est déjà y répondre…