C’est l’heure de vérité pour les sondages et autres prévisions : qui s’est le moins trompé ?
Prenons comme référence la première estimation du Ministère de l’Intérieur sur les 4 premiers candidats, mettant Sarkozy à 30,6%, Royal à 24,3, Bayrou à 18,1 et Le Pen à 11,5.
En erreur cumulée, cela donne à peu près ceci :
- Les derniers sondages de la campagne officielle
Voici ce qu’indiquaient les derniers sondages publiés par les principaux instituts (source) :
Ipsos 20 avril : Sarkozy 30 – Royal 23,5 – Bayrou 17 – Le Pen 13,5. Erreur cumulée : 4,5
CSA 20 avril : Sarkozy 26,5 – Royal 25,5 – Bayrou 16 – Le Pen 16,5. Erreur cumulée : 12,3
Ifop 20 avril : Sarkozy 28 – Royal 22,5 – Bayrou 20 – Le Pen 13. Erreur cumulée : 7,7
TNS-Sofres 19 avril : Sarkozy 28 – Royal 24 – Bayrou 19,5 – Le Pen 14. Erreur cumulée : 6,5
BVA 19 avril : Sarkozy 29 – Royal 25 – Bayrou 15 – Le Pen 13. Erreur cumulée : 6,3
Remarquons que les sondages publiés à l’étranger ce week-end, après l’embargo, n’étaient pas forcément très éclairants. La Tribune de Genève a ainsi mis en ligne un sondage (je n’ai plus le détail) selon lequel "l’écart se resserrait" entre Bayrou et Sarkozy-Royal.
Et le Sunday Times de Londres publiait ce matin un sondage CSA donnant : Sarkozy 27% – Royal 26% – Le Pen 17% – Bayrou 16%. Erreur cumulée : 13
- Les parieurs britanniques
Le site de parieurs Politicalbetting.com a fait ce matin la moyenne des prédictions de 78 lecteurs qui avaient envoyé des pronostics: cela donnait Sarkozy 27.0, Royal 23.5, Bayrou 18.1, Le Pen 17.8. Erreur cumulée : 10,7
- Le site Votez2007.com
Toutes les semaines de la campagne, le site faisait voter les internautes – sans prétention scientifique, mais sait-on jamais… Pour son dernier vote virtuel s’achevant jeudi dernier, les résultats sur plus de 28.000 votes étaient : Bayrou 22,8 – Sarkozy 22,8 – Royal 19,8 – Le Pen 16,2. Erreur cumulée : 21,6
- Les lecteurs et blogueurs du Salon Beige
Euh, ce n’est pas très brillant… résultats du concours de pronostics ce lundi !
Conclusion : pour une fois, les sondages (notamment IPSOS) n’étaient apparemment pas loin du but.