Communiqué des fidèles du diocèse de Quimper, qui manifestaient hier :
350 catholiques attachés au rite tridentin ont manifesté ce dimanche 16 juin dans les rues de Quimper. Drapeaux bretons, bannières, cantiques traditionnels et sonneurs s’étaient donné rendez-vous sur le parvis de la cathédrale Saint Corentin à 15h. Tous venaient protester contre les décisions prises le 19 mai dernier par Monseigneur Dognin, évêque de Quimper et Léon, à l’encontre des fidèles du diocèse attachés à la liturgie traditionnelle et contre sa décision d’expulser les prêtres de la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre à qui ils étaient confiés jusqu’à présent.
Pour rappel, à l’heure où la presse unanime découvrait avec intérêt et émerveillement la messe en latin lors de la célébration de la Pentecôte retransmise en direct sur Cnews, le même jour, l’Évêque de Quimper et Léon signait une lettre teintée d’un cléricalisme d’un autre âge. Dans ce courrier, il supprimait dans tout le diocèse la célébration selon le rite traditionnel des messes en semaine, du triduum pascal, de la Fête-Dieu, des baptêmes, des mariages, des obsèques, ainsi que le catéchisme des enfants et les formations pour adultes ! Il ne resterait plus que trois messes le dimanche selon l’ancien rite dans tout le département, célébrées à tour de rôle par des prêtres tournants qui doivent, avant la fin de l’été, apprendre à dire la messe sous cette forme qui leur est pour la plupart inconnue. Une situation bancale, sans colonne vertébrale, sur un siège éjectable ! C’est cette situation que les fidèles sont venus dénoncer publiquement.
Après le mot d’envoi de Jean-Pierre Maugendre, président de Renaissance Catholique et natif de Brest, venu apporter son soutien aux fidèles finistériens, le cortège s’est élancé dans le centre-ville de Quimper en direction de l’évêché, derrière une banderole demandant la « Tradition sans condition ». Rythmée par la récitation du chapelet, les cantiques traditionnels et les sonneurs, le cortège est arrivé devant la porte de l’évêché, qui est encore une fois restée close.
Le 5 mai dernier, un premier rassemblement avait déjà réuni plus de 300 personnes devant la porte toujours close de l’évêché. Depuis cette date, plus d’une vingtaine de fidèles se retrouvent tous les mardis soir pour prier le chapelet devant la porte de l’évêché, qui reste close. Le Télégramme, Ouest-France, La Croix, Famille Chrétienne, L’Homme Nouveau, Valeurs Actuelles, Breizh Info Boulevard Voltaire, TV Libertés et d’autres médias se sont pourtant fait l’écho la situation aberrante du diocèse de Quimper et Léon. Et la porte de l’évêché reste toujours close.
Pourtant, le 17 mai dernier, sur X, ex Twitter, la porte de l’évêché s’était entrouverte un instant pour relayer un post du parti Place Publique pour les droits LGBT en pleine campagne pour les élections européennes… Mais après un rapide rétropédalage en supprimant le compte officiel « diocèse29 » sur X, la porte de l’évêché reste toujours close pour les droits des fidèles attachés au rite tridentin… Monseigneur Dognin refuse visiblement le dialogue avec ses fidèles, ne leur laissant d’autre choix que de s’exprimer dans la rue.
Déterminés, les fidèles entendent maintenir leur mobilisation, en particulier pendant la saison des pardons. L’évêque ne pouvant pas gouverner son diocèse derrière ses murs, la porte de l’évêché devra bien s’ouvrir un jour… Les fidèles finistériens sont toujours dans l’attente d’une réponse de Monseigneur de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des Evêques de France, à la lettre ouverte qu’ils lui ont envoyé fin mai pour demander une médiation. Ils continueront à venir réciter le chapelet devant l’évêché tous les mardis à 19h jusqu’à ce que la porte s’ouvre et qu’une discussion soit possible.