Mgr Georges Casmoussa, archevêque syrien-catholique de Mossoul (Irak), répond à La Croix :
"Quel est votre sentiment à l’issue de ce Synode sur les Églises d’Orient ?
Avant tout, une grande satisfaction. Je suis heureux que l’attention du monde entier se soit portée spécialement sur le sort des chrétiens du Moyen-Orient pendant quinze jours. C’est un événement inédit. D’habitude, les feux de l’actualité ne se braquent sur nous qu’en cas d’actualité brûlante, violente et tragique. […] C’est une manière, très importante pour nous, de reconnaître que nos Églises sont le berceau du christianisme. […] En Orient, les chrétiens sont une minorité numérique mais le Synode a reconnu l’apport de cette minorité dans le monde musulman. Nous sommes voués à vivre ensemble et à nous entendre. Il est important que l’Église universelle ait entendu que les chrétiens souhaitent continuer à vivre sur leur terre. Bien sûr, tout n’est pas toujours rose, mais nous voulons montrer que les pressions de toutes parts ne doivent pas nous empêcher de rester. «Puisque votre situation est si difficile, pourquoi ne venez-vous pas chez nous ?», nous disent parfois les communautés en Occident. J’apprécie cette invitation mais quitter notre pays, cela reviendrait à déraciner un arbre. Nous sommes les héritiers de notre pays, nous exigeons d’avoir les mêmes droits que les autres citoyens."
Cassianus
“Le Synode a reconnu l’apport de cette minorité dans le monde musulman” : un seul chrétien au milieu des incroyants est déjà une lumière dans les ténèbres. Le problème n’est pas de savoir si une minorité chrétienne apporte quelque chose dans un monde musulman, mais si elle est consciente de ce qu’elle devra payer pour lui avoir été utile.
SD-Vintage
Arabe n’est pas synonyme de musulman. Les Arabes sont des enfants de Dieu qui peuvent choisir le chemin de la vérité dans le Christ. Et le Proche-Orient est leur patrie