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France : Politique en France

Rachida Dati : déni de paternité et déni de maternité

Liberté Politique poursuit sa critique de l'irresponsable attitude publique de Rachida Dati :

D "Faut-il le rappeler ? nul n’a un enfant pour soi, comme une chose, mais pour l’enfant lui-même, parce qu’il est une personne ! Aujourd’hui et pour quelques semaines encore, quelles que soient ses responsabilités par ailleurs, Rachida Dati doit sa présence à sa fille. D’autres, aussi qualifiés qu’elle, pourraient assurer l’intérim du ministère de la justice. N’est-ce pas là une nouvelle manifestation de ce vice si répandu parmi les dirigeants politiques et économiques, que saint Augustin ne sait pas nommer autrement que la « convoitise de dominer » (La Cité de Dieu, XIV, 15) ? […]

À l’heure donc où nombre de managers refusent de reconnaître à leurs cadres hommes et femmes le droit de mener une vraie vie familiale en leur laissant le temps et la disponibilité d’esprit nécessaires, ce que vient de faire Rachida Dati renforce de son autorité cette triste tendance à survaloriser le travail au détriment de la famille. Elle cautionne ainsi l’hubris professionnelle qui mine les personnes en les détachant de leurs solidarités naturelles et en les asservissant à leur emploi."

L'employeur de Mme Dati devrait la rappeler à l'ordre.

Michel Janva

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8 commentaires

  1. La césarienne était-elle médicalement justifiée, ou une commodité pour fixer la date de l’accouchement, et avoir un “bébé pour soi” sans en assumer les conséquences ?
    Quant au père, on pourra chercher longtemps, les banques de sperme garantissent l’anonymat.
    On aurait mieux fait de lui acheter une poupée Corolle (c).

  2. Je vous trouve très durs envers Mme Dati. Par expérience, je vous assure que ce n’est jamais facile de concilier vie de mère de famille et vie professionnelle. Si j’ai laché ma vie professionnelle au bénéfice de mes 4 enfants, aujourd’hui presqu’à l’heure de la retraite, je le paie très cher : chomage,déconsidération sociale, difficultés financières, pas de perspective de retraite financière : donc toujours sous “tutelle financière” de mon époux, et lui et moi bloqués à la maison par manque de moyen ……. Bien sur mes enfants sont heureux : bien élevés, bonnes études, bien mariés, …. mais j’ai des amies qui sont arrivées au même résultat sans avoir laché leur profession. Mme Dati est certainement de celles-là.
    Donc, s’il vous plaît cesser de critiquer Mme Dati. Son choix n’est pas nul. De plus vous dîtes :” pas de reconnaisssance paternelle” est ce vraiment imputable à Mme Dati ou est ce son compagnon qui s’est sauvé à l’annonce de la venue de ce BB ? Vous semblez plein de certitudes !…. Etes vous dans la confidence ? sinon un peu de charité chrétienne et cessez de juger si vous ne voulez être jugé !
    [On juge les actes, pas les personnes.
    Mme Dati est un personnage public : elle est ministre de la Justice du gouvernement français. Elle a donc un devoir d’exemplarité.
    L’exemple qu’elle donne est qu’il serait normal qu’un enfant n’ait pas de père (si celui-ci a fui, qu’elle le dise et le poursuive car c’est un scandale public) et qu’il serait normal de laisser son enfant 5 jours après la naissance au profit de son travail (dans son cas, elle peut être remplacée).
    Elle encourage ainsi la destruction de la famille dans notre pays. Il ne s’agit donc pas d’être “dur”, mais d’être juste, de rechercher le bien commun.
    MJ]

  3. C’est une affaire « privée » qui ne l’est pas du tout.
    Mme le Ministre de la Justice refuse de dire le nom du père, qui, lui-même, se cache…
    Mme Dati n’est pas chef de rayon dans une supérette de banlieue.
    Elle est Ministre de la Justice de la République Française.
    Quelle est la dignité de grands bourgeois qui imposent à leurs enfants de naître « de père inconnu » ?
    Quand on lui posera la question, l’enfant de Mme Dati devra répondre :
    -« Moi ? Mon père ? On ne sait pas qui c’est… Il ne veut pas qu’on sache qu’il est mon père… »
    Le Ministre de la Justice est supposé garant des structures familiales et de la protection de l’enfance… Quelle est la dignité d’une « République » avec de tels ministres ?
    Mœurs de perpétuels adolescents attardés, conflits d’intérêts, etc. etc. …
    Par ailleurs, et ce n’est pas le moins troublant de cette affaire : ne chape de plomb semble interdire qu’on s’interroge sur les liens entre le secret dont le Ministre de la Justice entoure le père de son enfant et les enjeux de pouvoir politique…
    Pourtant de nombreuses questions se posent :
    – Le secret sur cette identité est-il un instrument d’influence, un poids, pesant dans la balance des enjeux de pouvoir, servant au maintien, ou à l’éviction, de certaines personnes dans les rouages de l’Etat, au premier rang desquelles Mme Dati elle-même ? … Moyen de pression, voire de chantage, dans une stratégie de mainmise sur l’appareil d’Etat, par telle ou telle faction des clans au Pouvoir ?
    – Pourquoi une personne dans sa situation politique ferait-elle mystère du père de son enfant, si ce n’était pas lié à cette situation politique elle-même ?… Sinon, pourquoi ne donne-t-elle pas d’explications et de justifications acceptables à ce silence…
    – Les ministères sont-ils distribués en fonction de jeux d’influences liés aux vies privées et aux relations intimes de la Classe Politique ? Les collusions d’intérêts et de relations intimes sont-elles, d’une manière ou d’une autre, à la base de l’attribution des portefeuilles ministériels et des situations de Pouvoir, avec tous les avantages qui en découlent, au sein de l’ « Etat français »…
    Quand on voit la morgue et l’arrogance avec laquelle eux et les juges à leur service traitent les simples citoyens pour les plus infimes peccadilles…

  4. A moins d’être un géni, certains jobs demandent beaucoup de travail. On aurait pu penser qu’à certaines places, on aurait l’Elite de la nation.
    cette clique au gouvernement n’est que vulgarité.

  5. Est-ce que, comme pour la fille de Mitterrand, de nombreux journalistes connaissent la réponse et sont tenus de ne rien dire ?

  6. Je m’étonne de cette phrase : “ce que vient de faire Rachida Dati renforce de son autorité cette triste tendance à survaloriser le travail au détriment de la famille. Elle cautionne ainsi l’hubris professionnelle qui mine les personnes en les détachant de leurs ”
    Cela me semble être une déformation journalistique (qui eux mêmes travaillent trop). Le constat est peut être vrai à des postes politiques ou de très haut niveau (et encore j’en doute surtout maintenant qu’on sait tout de l’emploi du temps des Chirac, Mitterrand, Dumas à ces fameux postes à hautes responsabilités….).
    La vérité est plutôt que les gens n’ont plus de respect pour le travail, princpalement dans les grandes sociétés, et viennent au boulot pour discuter, échanger, faire part de leur vie mais certainement pas pour travailler. Bien au contraire, il est difficile de travailler et obtenir des dossiers ou éléments corrects dans le galimatia créé par les syndicats gauchos et les cadres bobos. La preuve : les nombreuses découvertes comptables et financières des derniers mois qui n’ont pas été vues ou analysées par grand monde (les autres, dans la combine, se taisaient) “parce qu’il ne faut pas embêter les gens avec trop de question” => c’est du harcèlement.
    Et si il y a une tendance à décrier ouvertement à mon avis c’est aussi la “sur psychologisation” du travail, avec son lot de formation bidon à l’encadrement et autres management ou encore l’incroyable place prise par le marketing et la commmunication dans TOUTES les fonctions.
    Pour les salariés le problème devient vite inverse car à force de “non travail”, ils se dévalorisent et se mettent à la merci du premier plan social venu.

  7. Je trouve que Williamson pose de nombreuses questions fort intéressantes et qui méritent qu’on s’y attarde.
    Par ailleurs il ne faut pas être trop dur avec Mme Dati. Si elle s’absentait trop longtemps, on risquerait de s’apercevoir qu’elle n’est pas indispensable.

  8. Il serait peut-être opportun de se rappeler que nos (arrière) grand mères n’avaient certainement pas de congés de maternité… l’une des miennes a accouché dans les champs et s’est relevée quelques jours à peine pour retourner à ses travaux agricoles aux côtés des autres de son village.
    Les femmes, sauf celles d’une certaine catégorie sociale, ont TOUJOURS travaillé. Le congé de maternité n’est qu’un confort moderne très récent. Rien à voir avec la capacité à éduquer et à aimer un enfant.
    L’affaire du père, c’est autre chose, bien entendu.

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