Le député socialiste André Vallini a dénoncé les déclarations "totalement inadmissibles" de Sarkozy sur les juges dans l’affaire Crémel, accusant le président de l’UMP de "légitimer" Jean-Marie Le Pen par son discours "populiste". Nicolas Sarkozy "est dans une stratégie de séduction à l’égard de l’électorat d’extrême droite, il ne s’en cache même plus. Même le président du groupe UMP Bernard Accoyer dit: ‘il faut un candidat populiste pour gagner et Sarkozy en est un’".
Le Syndicat de la magistrature (SM) et l’Union syndicale des magistrats (USM) ont lancé un appel au président de la République afin qu’il réagisse aux propos de Sarkozy sur le juge, et qu’il saisisse le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) sur ces "propos sans précédent dans l’histoire de la Ve République", a indiqué son secrétaire général, Nicolas Blot.
Pour Marine Le Pen, Sarkozy est hors-sujet. Tous les Français veulent des faits et se méfient des matamores. "Concernant les déclarations vengeresses de Sarkozy sur la nécessité, à ses yeux, de "faire payer" le magistrat chargé de la libération conditionnelle, elles sont hors sujet. Ça n’est pas tel ou tel magistrat qu’il faut condamner mais l’existence même de la politique d’application des peines. Système en faillite qui permet à des juges de défaire ce que d’autres ont fait, d’abolir de fait la perpétuité et qui contribue à ce titre à la mise en danger de nos compatriotes."
Si le petit Nicolas subit des pressions de tous les côtés, y compris dans son propre camp, il est à craindre que ses propos resteront lettre morte. Au-delà du discours politique, des effets d’annonce, des calculs électoraux et des pseudo-vierges effarouchées, y a-t-il un homme politique dans ce pays, soucieux du bien commun ?