Présent de demain consacre bien entendu sa "une" à la mort de l’avocat, qui avait tenu jusqu’au bout sa délicieuse chronique hebdomadaire, toute de pondération et d’érudition, dans le quotidien catholique.
Jeanne Smits écrit le premier d’une série d’hommages que publiera le quotidien dans les jours à venir. Extrait :
En journalisme comme devant les tribunaux, il avait toute la rigueur de l’homme droit, rien de la rigidité du doctrinaire. "Raide comme la justice" ? Il avait beau être homme de loi, chez lui c’était l’expression de l’humanité qui l’emportait toujours, souvent teintée d’une sorte de nostalgie de temps plus civilisés, d’un étonnement devant les rugosités de notre époque brutale et oublieuse de son passé. On a souvent décrit Georges-Paul Wagner comme un honnête homme égaré dans notre siècle (pour notre plus grand bonheur).
Et bien avant sa mort, voici ce qu’écrivait de Me Wagner Alain Sanders sur le site de Présent :
Il y a des gens grincheux. Pour qui rien n’est jamais comme il faut: le vin trop chaud, la viande mal cuite, l’hôtel trop loin, le train trop lent, les jours trop courts, les nuits trop longues. Et il y a des gens comme vous : tout vous est bonheur, a-t-on envie de dire; et quand vous parlez de quelqu’un – sinon vous n’en parlez pas – c’est pour en dire du bien.
[…] Cela s’appelle un « heureux caractère » ? Oui. Cela s’appelle aussi la politesse. Une politesse d’Ancien Régime qui consiste, d’abord, à ne jamais peser aux autres mais, tout au contraire, à faire que la vie, qui est déjà bien assez compliquée comme cela, soit plus simple.
Le bulletin du FN, Français d’Abord, promet également de revenir sur cette disparition dans son numéro de demain.