Au décès de Pie XII, Golda Meir a déclaré : "pendant la décennie de terreur nazie, quand notre peuple a subi un martyre terrible, la voix du pape s’est élevée pour condamner les persécuteurs et pour invoquer la pitié envers leurs victimes."
Il peut être précieux d’archiver les hommages qui sont rendus à Jean-Paul II – qui sait si sa mémoire ne fera pas l’objet à l’avenir de campagnes de dénigrement qui aujourd’hui nous semblent inimaginables, tout comme les campagnes de calomnies contre la mémoire de Pie XII auraient paru inimaginables à ses contemporains ? Les hommages à Jean-Paul II (même si beaucoup incluent des passages très contestables, mais c’est une autre histoire…) seront, comme celui de Golda Meir à Pie XII, des bornes-témoin pour le prévenir d’un tel sort.
Quelques extraits, sans ordre particulier :
Jacques Chirac (texte complet ici.)
"(…) L’humanité perd un pasteur inspiré, défenseur inlassable de la dignité de l’homme.
Jean-Paul II n’aura eu de cesse de montrer à tous les peuples, à tous les hommes, le chemin de la concorde et de la solidarité. Il laissera une profonde empreinte dans la mémoire de tous, chrétiens et non chrétiens. (…)"
CRIF (texte complet ici.)
"Le CRIF apprend avec émotion le décès du Pape Jean Paul II et s’incline devant le courage qu’il a montré face à la maladie.
Le CRIF salue avec le plus profond respect l’oeuvre de rapprochement entre Catholiques et Juifs à laquelle le Pape s’est consacré tout au long de sa mission. (…)"
George Bush (texte complet ici, v.o.)
"(…) L’Eglise catholique a perdu son berger, le monde a perdu un champion de la liberté humaine, et un bon et fidèle serviteur de Dieu a été rappelé à la maison.
Le Pape Jean-Paul II a quitté le trône de Saint Pierre de la même manière qu’il y avait accédé – comme un témoin de la dignité de la vie humaine. Dans sa Pologne natale, ce témoignage a déclenché une révolution démocratique qui a balayé l’Europe de l’Est et a changé le cours de l’histoire. A travers l’Occident, le témoignage de Jean Paul nous a rappelé notre obligation de bâtir une culture de vie dans laquelle le fort protège le faible. Et pendant les dernières années du Pape, son témoignage a été rendu plus puissant encore par son courage quotidien face à la maladie et de grandes souffrances. (…)
Nous sommes reconnaissants à Dieu d’avoir envoyé un tel homme, un fils de la Pologne, devenu évêque de Rome, et un héros pour tous les temps."