Voici la réponse envoyée par Grégoire Boucher suite au courrier lapidaire du président de Radio courtoisie :
Monsieur le président du CDARS et de Radio Courtoisie,
Cher Henry,Je tiens par la présente à vous dire que je considère votre courriel du 19 juin dernier comme irrecevable et que la mesure discrétionnaire et non fondée que vous prétendez m'imposer est juridiquement nulle et non avenue.
Vous portez par ailleurs une accusation grave contre moi, puisque vous m'accusez sans aucun fondement de "déblatérer" contre Radio Courtoisie et de porter "préjudice à la radio" au motif que j'y aurais eu un comportement jugé par vous seul comme "indélicat".
La quasi-totalité des patrons d’émission considère qu celui qui porte aujourd’hui gravement préjudice à l’image et au bon fonctionnement de Radio Courtoisie, c’est vous, Henry.
Merci donc de me faire parvenir le règlement stipulant qu'un comportement jugé indélicat entraîne l'éviction immédiate et sans autre forme de procès d'un patron d'émission. Montrez-moi donc et montrez à tous les patrons d’émission le règlement intérieur ou la résolution du conseil d’administration de la radio explicitant les conditions autorisant à mettre fin à la collaboration de l’un d’entre nous à notre radio !
Merci également de me faire parvenir les preuves tangibles que mes propos ou mon comportement ont porté un quelconque préjudice à Radio Courtoisie, que je sers sans compter depuis beaucoup plus de 3 ans.
Il n’y en a point, et vous le savez très bien ! Et sauf mort ou démission volontaire, toute éviction d’un patron d’émission relève en l’occurrence de votre pure arbitraire. Or, je suis bien vivant, comme tous les autres patrons d’émission et amis que vous vous êtes cru autorisé à virer sans façon, je n’ai pas démissionné et je ne me soumettrai jamais à votre despotisme : je suis un homme libre collaborant librement à une radio libre, selon l’esprit même voulu par ses fondateurs, et pas votre sujet.
Il me semble avoir eu, paradoxalement, une très (trop) grande délicatesse à votre égard en évitant volontairement de me plaindre des coupures systématiques, innombrables et injustifiées que vous vous autorisez à faire sur toutes mes émissions depuis plus de 3 ans, sans jamais m'en avertir par simple courtoisie, sans jamais les justifier, et sans jamais me demander la permission, alors que je me dois de vous rappeler que ces émissions sont juridiquement ma propriété.
Vos récentes prises de positions politiques indéfendables et inconciliables avec Radio Courtoisie, ainsi que vos innombrables décisions arbitraires et diffamatoires contre les autres patrons d’émission notamment relèvent d'un comportement inquiétant et dangereux pour la bonne conduite de Radio Courtoisie, et indigne de l'esprit voulu par Jean Ferré et Serge de Beketch, les fondateurs de la radio dont vous ne cessez de vous revendiquer ad nauseam.
Que les choses soient bien entendues : je suis résolu à continuer à assumer les émissions dont j'ai la charge, grâce à vous, dois-je le rappeler, depuis plus de 3 ans. Je refuse absolument de démissionner de Radio Courtoisie car je refuse d'abandonner cette radio qui m’est chère au moment même où, par votre faute, elle est menacée de mort. Pour le bien de notre chère radio, je vous suggère, comme bien d’autres avec moi, à en démissionner au plus vite. Ce sera le dernier et le meilleur service que vous pourrez lui rendre.
Vive Radio Courtoisie !
Grégoire Boucher
Addendum : pour plus d'informations sur les récentes déclarations évoquées dans cette lettre, voici un recueil de propos tenus par Henry de Lesquen, publié sur Nouvelles de France.