Mardi 5 mars, au matin, les membres dirigeants des Républicains se sont réunis pour discuter de Jean-Pierre Raffarin, qui a annoncé son soutien à Emmanuel Macron pour les élections européennes. Mais il ne sera pas sanctionné. Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, l’accuse d’entretenir la confusion.
«Les Français veulent de la clarté et pas de la confusion. On ne peut pas vouloir le rassemblement et aider Emmanuel Macron à disloquer la droite et le centre».
Agnès Evren, numéro 2 de la liste LR aux européennes, commente:
«En politique, il faut de la clarté et de la netteté pour gagner. Cela fait des mois que Jean-Pierre Raffarin avait mis son drapeau LR dans sa poche. Au moins, les choses sont claires désormais. C’est regrettable, même si j’ai un grand respect pour Jean-Pierre Raffarin».
Guillaume Peltier, vice-président de LR, estime que la décision de Jean-Pierre Raffarin relève d’une «clarification».
«Sur la question européenne, il a, comme Alain Juppé ou Pierre Moscovici, une vision qui n’est pas la nôtre».
Éric Ciotti souhaitait tout de même que des sanctions soient prises à l’encontre de Jean-Pierre Raffarin. Laurent Wauquiez a décidé de classer l’affaire, sans sanction.
En même temps (comme dirait Macron), François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux européennes, refuse l’exclusion du parti de Viktor Orban du PPE. Les Républicains ne font pas partie des douze petits partis membres du Parti populaire européen (PPE) ayant officiellement demandé “l’exclusion ou la suspension” du Premier ministre populiste hongrois Viktor Orban et de son parti le Fidesz.
“Je regrette profondément la division qui a lieu aujourd’hui au sein du PPE. On ne se sépare pas d’un parti qui fait partie du PPE depuis 2001 d’un revers de main”. “Cette dialectique continue à fracturer l’Europe”.
François-Xavier Bellamy a soutenu que l’exclusion d’Orban du PPE va “hâter la constitution” d’un groupe populiste au sein du Parlement européen.
François-Xavier Bellamy a bien raison de refuser les oukases de la gauche contre Orban. Mais entre le refus d’exclure Raffarin et le refus d’exclure Orban, on a du mal à comprendre ce que pense vraiment LR sur l’Union européenne. A défaut, il convient de se pencher sur les votes des députés européens LR, et là, ce n’est pas glorieux…
DUPORT
Les “restants” de LR sont pathétiques, leur obstination à ne pas vouloir rejoindre l’UMPS (LREM) est incompréhensible !
D’ailleurs s’ils ne sanctionnent pas Raffarin c’est parce qu’ils savent qu’il a raison et que d’essayer de maintenir un groupe dissident qui est un clone de l’UMPS (LREM) ne peut mener nulle part.
Prout
“François-Xavier Bellamy a soutenu que l’exclusion d’Orban du PPE va “hâter la constitution” d’un groupe populiste au sein du Parlement européen”
On a surtout du mal avec cette position. Si Bellamy est véritablement de droite, et anti européiste, alors pourquoi déplore t-il que l’exclusion d’Orban va “hâter la constitution” d’un groupe populiste ?? au mieux il devrait se réjouir de la constitution d’un groupe populiste, donc démocrate, anti européiste et plutôt de droite… ce que LUI, Bellamy est censé être !!!……, ou au pire se taire !
Gaudete
Ce parti est une pantalonnade à lui tout seul, le raffarin qui va avec micron et on ne le sanctionne pas, on doit le virer point barre, c’est une bande de rigolos comment aller voter pour de tels guignols
F. JACQUEL
Militaire de l’IFOR/SFOR fin 96-début 97, j’ai eu l’occasion de rencontrer MM. Millon et Raffarin juste avant Noël 96 dans le Mess de l’État-major du COMFRANCE, à Bitumenka (sur Sniper Alley à Sarajevo.
M. Millon était Ministre de la défense et M. Raffarin, Ministre des petites et moyennes entreprises.
Quelques années plus tard, j’ai eu l’honneur de revoir M. Millon, resté fidèle à ses idées et donc ostracisé par les bien-pensants.
Je n’ai jamais revu M. Raffarin, mais j’ai un peu suivi sa carrière et je pense qu’il a été équipé d’un axe vertical lui permettant de tourner très vite dans le sens de l’histoire…
Michel
Chez LR, c’est la foire d’empoigne, ça tire à hue et à dia… le parti va sans doute exploser ou finir dans le mur après les européennes.