Le général Salan eût-il été tué lors de l’attentat fomenté par des activistes d’extrême-droite qui coûta la vie à son chef de cabinet en janvier 1957, la presse eût écrit qu’un général républicain et de gauche avait été assassiné à Alger.
C’est tout le paradoxe de la personnalité de Raoul Salan (1899-1984), brillant combattant des deux guerres mondiales et commandant en chef en Indochine et en Algérie. Partisan de l’Algérie française, il jouera un rôle majeur dans le retour au pouvoir du général de Gaulle, puis prendra la tête de l’OAS, échappera de peu à la peine de mort, passera six années en maison de détention avant d’être libéré et, finalement, réhabilité par François Mitterrand le 23 novembre 1982.
Une bande dessinée sur la vie de Raoul Salan, dont le destin correspond à l’apogée et à la chute de l’empire français et est intimement lié au sort de l’Indochine et de l’Algérie.