Le Centre de formation de la Rue des Renaudes, dans le dernier numéro de sa revue Permanences, a la bonne idée de publier quelques textes majeurs relatifs à la situation de la France. Il publie en particulier le magistral appel de Jacques Trémollet de Villers à la nécessaire "unité politique des catholiques", prononcé en cloture du congrès d’Ictus en 1995 – pas l’unité dans une même structure, mais l’unité dans le sens du combat commun :
Je crois que la seule explication de nos défaites successives, de nos divisions, de notre stérilité, c’est que nous ne croyons pas de toute notre âme que ce travail temporel, culturel, politique, avec tout ce qu’il comporte, fait partie intégrante de notre foi. […] Si vous mettez d’abord votre parti, d’abord votre chef, et ensuite votre catholicisme, vous n’êtes pas catholique.
Rappel salutaire, à relire tout particulièrement à un an d’échéances électorales qui peuvent faire perdre, même aux meilleurs, ce sens du combat commun ! Mais combat commun autour de quel projet ?
Très souvent des hommes politiques, des parlementaires me disent : ne pouvez-vous pas me résumer rapidement la doctrine sociale de l’Eglise entre la poire et le fromage…Je leur réponds : c’est très simple : la personne sacrée, inviolable, au-dessus de la société ; la famille, condition de la personne ; les corps intermédiaires, tout ce qui tourne autour de la famille, la complète et lui permet de vivre ; l’Etat qui harmonise l’ensemble ; la nation qui est le cadre le plus large de l’unité temporelle et qui donne sa culture à l’ensemble. Et l’ordre entre les nations sur la base de la justice…
Me Trémollet concluait sur cette exhortation qui n’a en rien vieilli :
Vous referez une chrétienté ! Mais oui, nous referons une chrétienté, car la société sera chrétienne ou elle ne sera plus. La vie sera chrétienne ou ne sera plus.
Thomas
Merci de tout coeur pour cette citation. Ayons bien en tête cet éclairage et la hiérarchie proposée par J. Trémollet de Villers.
Thomas
JP
Question au rédacteur:
L’Eglise au-dessus de tout, cela semble évident, donc un “catholicisme intégral” et non l'”humanisme intégral” de Maritain?
Et alors quid de la “personne sacrée et inviolable” au dessus de tout?
A moins que cette “personne” soit le Christ?
JP
Question au rédacteur:
L’Eglise au-dessus de tout, cela semble évident, donc un “catholicisme intégral” et non l'”humanisme intégral” de Maritain?
Et alors quid de la “personne sacrée et inviolable” au dessus de tout?
A moins que cette “personne” soit le Christ?
JP
Question au rédacteur:
L’Eglise au-dessus de tout, cela semble évident, donc un “catholicisme intégral” et non l'”humanisme intégral” de Maritain?
Et alors quid de la “personne sacrée et inviolable” au dessus de tout?
A moins que cette “personne” soit le Christ?
Henri Védas
Me Trémollet ne traite pas, dans son condensé lapidaire, de la place de la religion. Mais il résume bien la hiérarchie à appliquer dans l’ordre politique : si cette hiérarchie est claire dans l’esprit des catholiques engagés, ils doivent trouver tout naturellement une unité d’action dans le domaine de l’éducation par exemple.
le conservateur
Belle intervention
C’est l’arme secrête la plus efficace de la laïcité : avoir fait reculer la religion dans un petit coin de l’esprit de chaque croyant