La procédure engagée pour injure et diffamation par le député UMP François Grosdidier (connu par ailleurs pour vouloir financer une mosquée avec l’argent du contribuable) contre le rappeur de Seine-Saint-Denis Alibi Montana, qui lui avait consacré une chanson, a été annulée mardi 19 septembre par le tribunal correctionnel de Metz pour vice de forme. Me Alain Behr, avocat de Grosdidier, regrettant que l’affaire ne puisse être jugée sur le fond, explique :
"Le parquet poursuivait Alibi Montana pour injure à personne dépositaire de la fonction publique. Mais les textes invoqués dans la citation ne correspondaient pas, à cause d’une erreur informatique."
Pour l’avocat du rappeur, qui estime que c’est une victoire de la "liberté d’expression" :
"Il y eu violation des règles qui fixent les procédures pour le droit de la presse et les délais de prescription n’ont pas été respectés. Compte tenu de ces nombreuses erreurs, le tribunal a estimé que la procédure était irrecevable et nulle".
François Grosdidier avait porté plainte contre Montana pour injure et diffamation dans une chanson dont le député était l’objet. Dans cette chanson, "je suis injurié par Alibi Montana qui me traite de ‘député à la con’ et qui dit qu’il veut m’enc[]. Cela me semble absolument inacceptable. La liberté d’expression en France connaît des limites que sont la diffamation, l’incitation au racisme ou à la violence". A l’initiative de ce député, quelque 200 élus ont demandé en novembre au ministre de la Justice, Pascal Clément, de poursuivre plusieurs artistes de rap, voyant dans leurs textes des incitations à la haine et à la violence. Alors laxisme ou disfonctionnement ?…
En outre, Montana demande 15000€ de dommages et intérêts pour tous les frais engagés par la procédure, notamment "une semaine de travail à temps complet de son avocat, Me Tricaud, à 400€ de l’heure" !
Michel Janva (via Présent)
Anonyme
S’il a du travailler autant, c’est bien que Montana n’était pas tout blanc…
hb
Ils savent que Sarko est copain comme cochon avec un rappeur: Ils gèrent simplement leur carrieres!
J. DUMON
Dire qu’on veut “enc.. quelqu’un” peut ne plus être considéré comme une voie de fait, ni même traiter quelqu’un de “gros pd”. Imaginons un instant que le président du tribunal correctionnel soit un homo:
L’admission de l’homosexualité dans les règles de la normalité a ses petits inconvénients.
Bertrand de la Noé pourrait-il ainsi trainer en justice quelqu’un qui l’injurierait de la sorte? Je répond par la négative puisque cette personne ne fait que répéter une vérité connue de tous et étalée avec complaisance par celui qu’elle touche.