Depuis plusieurs jours, la sphère politico-médiatique s’agite autour du rapport concernant l’emprise grandissante des Frères Musulmans sur la société française.
A la suite de cette publication et après un Conseil de Défense sur ce sujet, Emmanuel Macron a enjoint au gouvernement de prendre des mesures pour début juin.
Comment feraient-ils en 10 jours, ce qu’ils n’ont pas fait en 30 ans ?
Cet effet de manche présidentiel est d’autant plus ridicule, que le rapport est entre les mains de Macron depuis le mois d’août 2024 !
A part quelques éléments chiffrés (sans doute d’ailleurs obsolètes à ce jour, tant l’emprise s’étend rapidement), ce rapport n’apporte rien que l’on ne sache déjà concernant cette menace islamiste.
Voilà plusieurs décennies que ceux qui veulent bien savoir connaissent la réalité de cette organisation tentaculaire lancée à la conquête de l’Europe. Les travaux anciens de Gilles Kepel, d’Emmanuel Razavi et plus récemment de Florence Bergeaud-Blackler ont déjà tout dit et tout décrit de ce phénomène.
Depuis plus de 20 ans, Chrétienté-Solidarité et l’AGRIF ont travaillé sur les Frères Musulmans par des articles dans la revue Reconquête, dans leurs universités d’été (2 conférences sur le sujet dans les 7 dernières années) et par les ouvrages sur le phénomène islamique de Bernard Antony.
Ce rapport ne fait que rappeler ou confirmer ce que nous savions déjà.
En revanche, il aurait été utile et nécessaire que les auteurs traitent et analysent la question de l’infiltration frériste des administrations françaises, y compris les services les plus sensibles.
Seules les institutions européennes sont traitées et, là encore, nous n’apprenons rien de nouveau.
En revanche, il serait très intéressant de connaître le degré de pénétration des Frères Musulmans dans des services ayant à traiter, par exemple, de la police des étrangers (visas, titres de séjour ou de travail….) le suivi et la surveillance des associations et même (surtout) les services chargés de surveiller la mouvance islamiste. Souvenons-nous de l’attaque au couteau perpétrée en octobre 2019 par un agent habilité « secret défense » de la Préfecture de Police de Paris et qui a fait 4 victimes parmi le personnel de la P.P.
De cela, il n’est pas question dans le rapport.
Enfin, ce sont surtout les conclusions de ce document qui nous laissent perplexes. Selon les rapporteurs, les solutions pour réduire l’influence des Frères Musulmans en France seraient :
- L’extension et une meilleure implantation des carrés musulmans dans les cimetières
- La généralisation des cours de langue arabe dans les écoles
- L’inflexion de la position de la France concernant le conflit israélo-palestinien avec notamment la reconnaissance rapide d’un Etat palestinien.
Tout cela pour ça ?
Loin de répondre à l’ampleur de la menace, ces propositions oscillent entre le hors sujet et la soumission.
Les Français peuvent être inquiets.
La structuration et l’emprise intellectuelle fréristes associées à la faiblesse de l’Etat, à l’inertie d’une république dominée par des principes idéologiques coupés du réel et inadaptés pour répondre à la menace font que la marche vers la charia et l’islamisation de la France semble inéluctable.
Surtout, si l’on tient compte du facteur essentiel et fondamental de la démographie.
Le prix à payer et les sacrifices à consentir pour sauver notre civilisation seront à la hauteur des renoncements et des lâchetés, subis ou acceptés, de ces 50 dernières années.
Yann BALY
Président de Chrétienté-Solidarité
Légende de l’illustration : Affiche que nous collions dans les années 90. On nous riait au nez. La seule erreur porterait-elle sur l’échéance, à quelques dizaines d’années près ?
Collapsus
Ce qui est effrayant, c’est l’insouciance (ou l’inconscience) des Français face à ce qui se prépare. Notre pays est en train de passer sous domination islamique et la vie quotidienne des Français n’en est bouleversée en rien, on continue de parler loisirs, réchauffement climatique, avantages sociaux, véhicules électriques et météo … Les historiens ou sociologues qui étudieront notre société dans plusieurs siècles ne comprendront sûrement pas cette déconnexion de la population par rapport à l’urgence de la situation et au danger imminent qu’elle génère.