Le président de la conférence épiscopale italienne, le cardinal Camillo Ruini, a estimé que le traité constitutionnel européen et "souvent la politique concrète des pays membres de l’Union" souffraient de deux défauts :
– "la conscience insuffisante des racines chrétiennes de l’Europe et de l’authentique humanisme dont le continent est porteur",
-un manque de capacité à "s’ouvrir à l’avenir rendue toujours plus urgente et indispensable par les développements en cours dans le monde".
Le rejet du traité constitue "un défi pour l’Europe entière", a déclaré lundi Mgr Aldo Giordano, le secrétaire du CCEE, le Conseil des conférences épiscopales européennes. Il a estimé qu’il fallait maintenant "prendre en compte le choc culturel et politique" créé par ce résultat, lequel "crée une interrogation sur le processus européen". Il va maintenant falloir "saisir cette occasion pour :
– repenser l’idée de l’Europe,
– comprendre où nous voulons aller,
– redonner un véritable contenu à certaines valeurs qui sonnent un peu creux".