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France : Politique en France

Réduire les dépenses publiques sans freiner la croissance

Réduire les dépenses publiques sans freiner la croissance

Alors que François Bayrou prévoir une nouvelle augmentation d’impôts, Christophe Machard, chef d’entreprise, propose quelques pistes d’économie dans Les 4 Vérités :

La France croule sous une dette publique de 114 % du PIB (2025) et un déficit de 6,2 % (170 milliards d’euros en 2024), avec des charges d’intérêt écrasantes de 65 milliards d’euros par an. La réponse du gouvernement à cette situation est d’augmenter encore et encore les prélèvements, au risque de créer une véritable crise. Pourtant, des économies substantielles sont possibles, tout en stimulant la croissance par une fiscalité allégée. Voici un plan en six points qui permettrait d’économiser 70 à 90 milliards d’euros par an sans compromettre le bien-être des citoyens ni la dynamique économique.

1. Remplacer les intercommunalités par des syndicats intercommunaux : 25 à 35 milliards d’euros d’économies

Les intercommunalités coûtent 80 milliards d’euros par an, dont 48 milliards pour le fonctionnement. Elles ont remplacé les syndicats intercommunaux, qui géraient l’eau, les déchets ou les piscines pour moitié moins cher. En restaurant les syndicats intercommunaux pour les services techniques et en confiant urbanisme et vie locale aux communes, où les élus bénévoles réduisent les coûts, nous pourrions économiser 25 à 35 milliards d’euros par an à moyen terme. Cette réforme contrerait la métropolisation, qui asphyxie les villages. En baissant les taxes locales (70 milliards collectés par les EPCI), les ménages consommeraient davantage, dopant la croissance sans creuser le déficit.

2. Supprimer les régions : 10 à 15 milliards d’euros d’économies

Les 18 régions françaises coûtent 35 milliards d’euros. Cette couche administrative, souvent redondante avec l’État et les départements, alourdit les finances publiques sans bénéfice évident pour les citoyens. En supprimant les régions et en transférant leurs compétences aux départements ou à l’État, nous économiserions 10 à 15 milliards d’euros nets. Cette mesure simplifierait la gouvernance, réduisant les frais administratifs (14 milliards de fonctionnement régional).

3. Financer les associations par un crédit d’impôt : 5 à 10 milliards d’euros d’économies

Les subventions aux associations (25 milliards d’euros par an) soutiennent 1,8 million d’emplois, mais beaucoup d’organisations dépendent de fonds publics sans prouver leur utilité. En remplaçant ces subventions par un crédit d’impôt de 75 % pour les dons des citoyens, seules les associations plébiscitées survivraient. Cette réforme responsabiliserait les citoyens, qui choisiraient directement les causes à soutenir, tout en libérant des fonds publics.

4. Supprimer les subventions à la presse et aux entreprises : 20 à 30 milliards d’euros d’économies

Les aides à la presse (1,5 milliard d’euros) et aux entreprises (40 à 50 milliards directs) faussent la concurrence et profitent souvent aux grands groupes. Une baisse des impôts sur les sociétés (25 % en 2023) ou des cotisations sociales, financée par ces économies, relancerait l’investissement privé.

5. Dissoudre le CESE et les commissions inutiles : 0,4 à 0,5 milliard d’euros d’économies

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et des centaines de commissions consultatives coûtent 0,5 milliard d’euros par an pour des avis rarement suivis. Leur suppression économiserait 0,4 à 0,5 milliard d’euros, un montant modeste mais symbolique.

6. Conditionner les allocations à un travail : 15 à 20 milliards d’euros d’économies

Les dépenses sociales (250 milliards d’euros) incluent le RSA (15 milliards), mais aussi beaucoup d’autres aides décorrélées de tout travail et de toute cotisation antérieure. En conditionnant le RSA à un travail (par exemple, 15 heures par semaine) et les aides sociales à des cotisations préalables, nous économiserions 15 à 20 milliards d’euros. Cette mesure inciterait à l’emploi, réduisant la dépendance aux aides tout en allégeant les cotisations sociales. Il n’est pas normal de favoriser l’assistanat plutôt que le travail.

Les citoyens, libérés d’une fiscalité écrasante, consommeraient davantage, et les entreprises, affranchies des subventions biaisées, innoveraient dans un marché équitable. Ce plan, audacieux mais réalisable, exige du courage politique pour dépasser les résistances. Réduisons les dépenses publiques, allégeons les impôts, et libérons la croissance: l’avenir de la France en dépend.

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6 commentaires

  1. Tous ces conseils judicieux émanant d’instances diverses (IFRAP, Cour des Comptes et autres…) s’entassent depuis des décennies dans les tiroirs des ministères. Ils exigent de l’audace, du courage, de la pédagogie, de la détermination, tout ce dont manquent nos valeureux hommes politiques qui préfèrent avec paresse prélever toujours un peu plus, c’est tellement plus facile. On appelle cela mettre la poussière sous le tapis.
    Quel candidat possède ces rares qualités ?

  2. Trop facile pour ce gouvernement qui ne pense qu’à augmenter taxes et charges

    • Plus simplement, c’est “vous n’aurez plus rien et vous serez heureux”….et depuis peu, si ça vous déprime, il vous suffit de demander la piquouse des ‘inutiles’. Tout est prévu pour notre bonheur; souriez, vous êtes filmés !

  3. “Financer les associations par un crédit d’impôt”
    Merci d’avoir bien précisé CRÉDIT d’impôt, profitant donc à tous (même ceux qui n’ont pas d’impôt à payer) et non RÉDUCTION d’impôt comme actuellement.

  4. C’est une maladie virale de nos élus français : Toujours plus de dépenses et incapacités de faire des économies.

  5. La suppression des régions renforcera la centralisation, alors que PARTOUT en Europe il y a des régions puissantes qui gèrent mieux que l’état selon le principe de subsidiarité. 80 % du budget de la “culture” et nos identités charnelles en pâtissent. Des identités catholiques notez le bien.

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