Réflexion trouvée sur le Centre Billings France :
Qu’est-ce que c’est que « Zika » ?
Zika est connu chez l’homme depuis 1952, c’est un virus transmis par les moustiques. « Les sujets atteints présentent en général une fièvre modérée, une éruption cutanée (exanthème), une conjonctivite et des douleurs musculaires et articulaires. Normalement, ces symptômes disparaissent en 2 à 7 jours. » Donc, pour la grande majorité des personnes, rien de bien méchant.
En revanche, Zika semble dangereux pour la femme enceinte, ou plutôt pour le bébé in utero :
« Récemment, au Brésil, les autorités sanitaires locales ont observé une recrudescence de cas atteints du syndrome Guillain-Barré qui coïncident avec de cas d'infections à virus Zika dans le grand public, ainsi qu’une augmentation du nombre des nouveau-nés atteints de microcéphalie dans le nord-est du pays. Les organismes enquêtant sur les flambées épidémiques dues au virus Zika mettent à jour un nombre de données croissantes établissant un lien entre ce virus et la microcéphalie. D’autres investigations seront toutefois nécessaires pour pouvoir comprendre la relation entre la microcéphalie des nourrissons et le virus Zika. Des investigations sont également en cours sur d’autres causes potentielles. »
La microcéphalie
« La microcéphalie est une malformation néonatale définie par une taille de la tête beaucoup plus petite que celle des autres nouveau nés du même âge et du même sexe. Elle s’accompagne d’une croissance insuffisante du cerveau, les nouveau-nés atteints pouvant présenter des troubles du développement. La gravité de la microcéphalie va de bénigne à sévère »
A lire, cet intéressant témoignage d’une femme, journaliste brésilienne de 24 ans, née avec une microcéphalie :
« Vous pouvez souffrir de très graves problèmes, ou non ». Elle a subi 5 opérations ; « J'ai survécu, comme beaucoup de personnes atteintes de microcéphalies.[…] La vie a été dure, pour moi, mais aussi pour ma famille. […]J'ai pris des médicaments jusqu'à l'âge de 12 ans, puis je n'en ai plus jamais eu besoin. […] J'ai grandi, été à l'école et à l'Université. » « tout le monde avec une microcéphalie n'aura pas la chance d'avoir la même vie que moi. Mais ce que je recommande aux mères ou aux femmes enceintes, c'est de rester calme. 'Microcéphalie' est un vilain nom, mais ce n'est pas un monstre diabolique". »
Les mesures de prévention
Il n’y a pas de vaccin disponible. Avant tout il faut se protéger et protéger les femmes enceintes contre les moustiques : moustiquaires, répulsifs, lutte contre l’eau stagnante…
Dans une tribune récente dans Le Monde, le Dr Emilie Mosnier, médecin infectiologue spécialiste en médecine tropicale au Centre hospitalier de Cayenne (Guyane), dénonce l’insuffisance des mesures de prévention :
« nos élites semblent accorder peu d’importance à l’écoute des patients et des soignants concernés. Par exemple, les premiers cas de Zika sur le fleuve Maroni en Guyane ont étés signalés début février, les habitants principalement noir marrons et amérindiens ne parlant pas forcément le français n’ont bénéficié d’aucune d’information dans leur langue. Mais même si une information adaptée leur avait été adressée, comment se protéger contre les moustiques quand il n’y a pas de délivrance ni de disponibilité de répulsifs ou de moustiquaires ? »
Quelle proportion ?
A la date du 16 février 2016, le Brésil a confirmé 460 cas de microcéphalie, sur 4 mois et investigue 3850 cas « suspects ». Le vrai nombre de cas se situant probablement entre les deux, du fait d’un possible sur-diagnostic. Quoi qu’il arrive, il y a explosion du nombre de cas : en 2014, 147 cas de microcéphalie « seulement » avaient été rapportés au Brésil. C’est une urgence sanitaire; même si le lien entre Zika et les malformations n’est pas encore complètement démontré.
En termes de proportion, rapporté aux 3 millions de naissances par an au Brésil, avec les chiffres les plus alarmistes le taux de microcéphalie représente 0,36 % des naissances ; en corrigeant du sur-diagnostic, environ 0,2%.
Si on regarde maintenant l’ensemble des malformations à la naissance qui peuvent exister, le « risque » qu’un nouveau-né ait une anomalie congénitale peut être estimé à 3,4% – ce sont les chiffres français, sachant que dans ce chiffre sont regroupées des situations de gravités très variables. Par exemple, le risque d’avoir un enfant trisomique 21 est de 0,1% pour une femme de 30 ans ; de 1% pour une femme de 40 ans10. Le risque zéro n’existe pas.
Une dérive
Dans le contexte d’une épidémie qui peut durer plusieurs années, comment pourrait-on considérer la contraception comme une « solution », comme s’il fallait refuser d’avoir des enfants dans toutes les régions concernées – qui représentent des centaines de millions d’habitants ?
Et, si l’on n’admet aucun risque d’enfant malformé, etc., la contraception ne suffit pas, il faut aussi l’avortement.
La réalité est que dans nos pays occidentaux, non seulement nos esprits se sont habitués à la contraception, mais aussi au diagnostic prénatal et à l’avortement. En France, il y a 6600 IMG (« interruption médicale de grossesse ») par an. De nombreuses femmes, de nombreux couples constatent que la pression eugénique, et le dépistage « in-utéro » de la moindre anomalie ne font que s’aggraver.
Dans le même temps, que fait-on pour celles qui choisissent de donner la vie ? Dans la tribune déjà citée, l’auteur constate que « rien n’est dit à l’attention de et pour les femmes enceintes ou désirant une grossesse aux Antilles ou en Guyane. »
Conclusion avec la réaction de l’épiscopat
En Amérique latine, dans de nombreux pays où sévit Zika, l’avortement est illégal (ex. Salvador, Nicaragua, Honduras, Rép. Dominicaine) ou limité (ex. Brésil, Mexique, Guatemala, Panama, Paraguay, Venezuela…). Ce qu’il est convenu d’appeler « l’accès à la contraception », à « la santé reproductive » sont jugées insuffisants par certains.
Il y a une pression faite par l’ONU et autres sur les pays qui ont Zika pour qu’ils « nous » ressemblent. Ne pensons pas que cette culture de mort ne vise que les zones de Zika, chez nous. Prions pour que les chrétiens et les personnes de bonne volonté… soient d’une ténacité active face aux mensonges pro-morts !
« La microcéphalie existe au Brésil depuis des années. Ils en profitent pour revenir sur le sujet de l'avortement », a déclaré l'évêque auxiliaire Leonardo Ulrich Steiner, secrétaire général de la Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB) au quotidien Estado de Sao Paulo.