Les députés Xavier Breton, Jean-Frédéric Poisson et Frédéric Reiss ont publié un rapport sur l'école dénonçant le projet de loi de Vincent Peillon. Dans leurs propositions, ils écrivent notamment :
"Reconnaître et réaffirmer dans la loi que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants et leur redonner toute leur place au sein de l’école. […] Aller plus loin dans l’autonomie donnée aux établissements : un vrai statut de directeur d’école doit permette de mettre en oeuvre un projet d’établissement et une véritable gestion des ressources éducatives. Les enseignants qui choisissent d’enseigner au sein de l’établissement doivent adhérer au projet éducatif d’établissement.
L’évaluation du système éducatif est essentielle et elle doit être indépendante : il faut revoir le rôle de l’inspection et séparer les fonctions de conseil et de contrôle que l’on donnerait à un organisme indépendant qui pourrait mesurer les performances des élèves et non les méthodes utilisées."
Par ailleurs, ils dénoncent l'idéologie de la gauche en matière éducative :
"L’école est vue par la gauche comme étant prioritairement le lieu du rétablissement de l’égalité des chances. L’enjeu de transformisme social tend ainsi à devenir supérieur à l’enjeu de la transmission des savoirs. Or, tout le projet des socialistes repose sur une fausse conception de l'égalité, selon laquelle toute différence est une discrimination à éradiquer. Au nom de cette conception viciée de l’égalité, on refuse de prendre en compte la diversité des enfants, de leurs aptitudes et aspirations :
Refus de filialisation,
Suppression de l’apprentissage à 14 ans,
Affirmation quasi dogmatique du collège unique,
Maintien de la classe hétérogène (malgré la préconisation par le rapport lui-même de la mise en place de petits groupes de travail pour lutter plus efficacement contre la difficulté scolaire).
Il est assez curieux de constater que depuis que l’école s’est assigné pour mission prioritaire la réduction des inégalités, le système scolaire est devenu de plus en plus inégalitaire. […]L’instauration d’une morale laïque est la mesure emblématique de Vincent Peillon, elle correspond à sa vision de l’école, ainsi qu’il l’a développée dans ses ouvrages. L’Ecole est pour lui l’instrument pour transformer la société en éradiquant toute forme de dogme. Elle est le meilleur moyen d’arracher les enfants à leurs déterminismes, sociaux, culturels, familiaux. Cette volonté d’arracher l’élève correspond à une vision erronée de la liberté. La liberté n’est pas le refus de tout attachement mais le choix d’un meilleur enracinement. Cette volonté d’éloigner le plus possible les enfants de leurs groupes d’appartenances, permet certes de les soustraire à des oppressions bien connues. Mais elles les remplacent par d’autres appartenances, en apparences neutres, mais qui s'avèrent peut-être plus oppressives, quoique à l'insu de tous. […]
Il est urgent de dépolitiser l’école et de la recentrer sur son rôle primordial d’instruction et de transmission des connaissances. D’autant que cette instrumentalisation politique de l’école est incompatible avec les prérogatives des parents qui sont les premiers éducateurs et les premiers responsables de l’éducation de leurs enfants. […]
Si l'Éducation nationale persiste à choisir des méthodes « qui ne marchent pas » – comme la méthode semi-globale pour l’apprentissage de la lecture – c’est parce qu’elle n’a toujours pas fait le deuil des idéologies et plus précisément de l’anthropologie qui les sous-tendent. En faisant le choix des méthodes constructivistes, tout le système part de l’enfant, plutôt que de s’appuyer sur la relation entre le professeur et l’élève. Or un enfant ne peut pas construire lui-même son propre savoir. Pour devenir libre, il faut d’abord ne pas l’être : l’enfant doit d’abord accepter l’héritage avant de le transformer ; il doit maîtriser le code avant de l’interpréter. La transmission suppose une inégalité de départ entre l’élève et le maître, sans quoi elle n’a plus de raison d’être."
véronique R
Le rapport des députés Xavier Breton, Jean-Frédéric Poisson et Frédéric Reiss est très intéressant.
Beaucoup de travail en perspective mais indispensable pour remotiver les professeurs d’école.
G
Ils parlent, ils parlent, mais c’est Peillon qui est ministre…
clarina
Ben… créons des écoles, des collèges et des universités, comme nos ancêtres en 1850.
L’argent, ça se trouve, des bons enseignants aussi, des directeurs aussi, des lieux aussi, des programmes aussi. Y ‘en a bien des qui créent des entreprises.
Alors?
Reboul
Et dire que ces gouvernants refont ce que les encyclopédistes ont fait il y a bientôt 300ans…redéfinir les notions….
Jean Theis
Après le mariage gay, la priorité est la liberté de choix des établissements, à savoir le chèque éducation.
Tout ce qui est écrit plus haut serait le fondement des écoles libres. Voyant que les parents y mettraient plus volontiers leurs enfants, les établissements mammouth ne tarderaient pas à changer d’orientation pour récupérer les élèves et par conséquent s’amélioreraient rapidement.
Alain
JF Poisson, vice-président du PCD. Parti Chrétien Démocrate, le seul parti qui fasse vraiment quelque chose en ce moment…
Ne vous désaffectez pas pour la politique, au contraire ! Adhérez au PCD, en tant que Chrétiens… et arrêtons ce lamentable engouement pour le FN dont le contenu fasciste est toujours à ce jour sans clarification…
pompompom
@ Alain
”Le contenu Fasciste” : comme vous y allez !
En utilisant ce mot on sent bien que cela vous dispense de tout raisonnement logique.
Gaffe à vous Alain : on est tjrs le ”fasciste” de quelqu’un, comme on fut le ci-devant, le Koulak, le vichyste, le Juif, la vipère lubrique, etc…..de tant de gens avant vous. Vous avez dit ”fasciste” : montrez vos papiers !