De la CFTC Métallurgie des Yvelines :
Après le code du travail, la formation professionnelle et l’assurance chômage (et bientôt, les retraites avec mise à un régime unique), les discussions s’ouvrent sur la réforme des prestations familiales, sur injonction gouvernementale. La CFTC s’est abstenue de cautionner et de signer l’engagement exigé par le gouvernement. Pourquoi ? Parce que l’approche 100% comptable des prestations familiales va encore une fois toucher les familles.
Cela étant, la directive s’applique. Les caisses régionales ou départementales d’allocations familiales devront la mettre en œuvre bon gré, mal gré.
Les prestations familiales se divisent en trois grands groupes : les allocations familiales, qui correspondent à une politique familiale théoriquement inconditionnelle (les familles en tant que telles), et les prestations sociales, certes versées aux familles, mais qui sont une redistribution des plus riches vers les plus pauvres. Le troisième groupe est formé des prestations individuelles légales et versées par la CAF.
Il faut noter que la politique familiale s’est dissoute dans la politique sociale lorsqu’on a mis les allocations sous conditions de ressources : la famille en tant que telle, n’est plus considérée : elle n’est vue que comme un macro-consommateur dont il faut restaurer le pouvoir d’achat.
Dans les valeurs CFTC, l’attention aux plus pauvres est une obligation morale de ceux qui ont des biens. A côté de cette exigence morale, il y a le constat fondamental et universel que la famille est la cellule vivante de base de la société : on y apprend les valeurs, la vie, les « vertus » aussi bien que les vices. La société est à l’image des familles, et réciproquement : la politique familiale est déterminante.
La politique familiale perd également de sa substance par le prélèvement à la source du fait de l’individualisation qu’il permet, tant dans le calcul du taux que dans le mode de prélèvement.
La réforme vise à faire des économies. Par exemple sur l’aide au logement ne serait plus calculée sur les revenus de l’année n-2 mais sur le trimestre précédent, glissant, connu des services grâce au numérique.
Le paiement des loyers va se précariser, avec la précarisation des revenus promise par la société « liquide ». Les conséquences seront immédiates : quel bailleur voudra prendre un risque à louer son bien à des personnes défavorisées si, en plus, il y a une instabilité administrative supplémentaire sur le versement du loyer ?
balaninu20
Ce n’est pas grave… ils pourront toujours héberger des migrants pour lesquels ils toucheront des subsides de l’état au niveau des impôts….