De Christophe Geffroy dans La Nef :
"Le gouvernement a présenté son projet de réforme des retraites à la mi-juin […]. Les mesures proposées sont néanmoins décevantes et ne s’attaquent nullement au fond du problème : le déficit démographique. […] On se heurte ici à un mur idéologique, véritable tabou qu’aucun des grands partis n’ose affronter. Car relancer la démographie passe nécessairement par l’encouragement de la famille stable, c’est-à-dire l’union d’un homme et d’une femme qui s’engagent à vie avec le désir d’avoir des enfants et de les élever : les familles nombreuses de plus de deux enfants n’existent quasiment que dans ce cadre-là. Or, l’idéologie dominante impose le dogme de l’égalité de tous les comportements de vie, de tous les types d’union. Outre que cela est faux du simple point de vue de la morale naturelle et donc pour le bien des personnes elles-mêmes – mais qui comprend encore un tel langage ? –, cela est gravement erroné également au regard du Bien commun dont l’État a la charge – peut-être ce second aspect peut-il être mieux compris pour nos contemporains ayant perdu tout repère moral ? En effet, tous les types d’union n’ont pas les mêmes conséquences sociales et ne se valent donc pas : un « couple » homosexuel est stérile et ne peut contribuer à la natalité. Certes, l’État n’a pas à pénétrer dans l’intimité des personnes, mais en tant que responsable du Bien commun, il a le devoir de promouvoir ce qui le favorise, en l’occurrence la famille stable, c’est-à-dire le mariage durable – ce qui suppose de ne pas faire du divorce une simple formalité vite expédiée.
Bien évidemment, les mentalités et les comportements ne vont pas changer d’un simple coup de baguette magique grâce à une politique défendant clairement la famille et le mariage, mais l’État n’a pas à être à la remorque des modes et se doit de montrer l’exemple. […] Aujourd’hui, les familles nombreuses qui contribuent le plus à la pérennité du système par répartition sont celles qui reçoivent le moins : plus une mère a eu d’enfants, plus sa retraite est faible ! Pourquoi ne pas imaginer un système de bonus lié au nombre d’enfants élevés ?"
Olivier M
Excellent texte.
Et évidemment tellement vrai…
géraldine
C’est une proposition qui n’est pas intelligente. Cela voudrais dire que les retraites iront à des femmes “presque françaises” qui ont eu plein d’enfants sans jamais les élever! Ce systême , encore une fois ne profitera qu’aux “étrangers à nos valeurs”, ne vous leurez pas.
Et les familles vraiment nombreuse (15-42 enfants) ne contribuent en rien à la perennité, en tout cas pas à celle de nos valeurs.