Mgr Louis Raphaël Ier Sako, patriarche de Babylone des chaldéens, propose à l'Eglise assyrienne (dont les chaldéens se sont séparés au XVIe siècle pour entrer en communion avec Rome) et à l'ancienne Eglise de l'Orient (séparée de l'Eglise assyrienne en 1968, principalement à cause de l'adoption du calendrier grégorien) de se réunifier, pour reformer l'antique Eglise d'Orient. Il s'explique dans La Croix :
"En septembre, nos trois Églises ont prévu un synode : je leur ai donc proposé de n’en faire qu’un seul et d’élire un patriarche commun, après que Mar Addaï II et moi-même aurons démissionné. Être divisé, c’est une grande faiblesse. L’unité, elle, est un signe de vie, qui redonnerait de l’espoir même aux chrétiens irakiens réfugiés. Ce serait aussi un témoignage à donner aux musulmans qui souvent m’interpellent sur cette division entre Églises chrétiennes.
Avec l’Église assyrienne et l’ancienne Église d’Orient, nous partageons la même doctrine, la même foi : seul nous sépare le vocabulaire. Le patriarche de l’Église assyrienne récemment décédé, Mar Dinkha IV, avait d’ailleurs signé avec le pape Jean-Paul II une déclaration christologique rétablissant la communion de foi. (…)"
Difficulté : ces deux Eglises "soeurs" de l'Eglise chaldéenne ne sont pas unies à Rome… Ce qu'en pense Mgr Sako :
"(…) Je pense que nous pouvons demander à Rome de respecter nos traditions, notre liturgie et les décisions de notre synode, comme c’était le cas au premier millénaire : ainsi, nous resterions une Église catholique mais avec notre particularisme oriental."