Le magazine Regina, magazine uniquement en ligne, est édité en anglais mais en Allemagne.
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Récemment, le Père Cyrille, moine du monastère du Barroux, a été interrogé. Extraits :
"J’ai été attiré à la vie cloîtrée par le désir d’une vraie vie intérieure vécue comme une amitié avec le Christ présent dans l’Eucharistie, ce “Christ, vie de l’âme”, dont le bienheureux Columba Marmion m’avait donné le goût. Il y avait aussi la perspective de la vie trinitaire présente dans mon âme pour m’apprendre peu à peu “à m’oublier entièrement”, selon le mot de la bienheureuse Elisabeth de la Trinité. En outre m’attirait la vie fraternelle découverte dans des pique-niques avec des frères, qui se révélaient merveilleusement serviables et charitables. Je n’ai pas été déçu ensuite.
Qu’est-ce qui vous a attiré spécifiquement au Barroux ?
Plus encore que la personnalité si attachante de dom Gérard, c’est la perspective d’une liturgie latine traditionnelle vécue dans un cadre d’une beauté à couper le souffle et le coude à coude d’une communauté enthousiaste. […]
Au sujet de votre monastère, qu’est-ce que c’est qui le distingue des autres couvents ?
Il y a certes la forme traditionnelle de la liturgie et des usages monastiques, mais plusieurs autres monastères les pratiquent comme nous ; il y a aussi et surtout certaines caractéristiques propres de notre histoire. Une tradition monastique qui nous rattache à la re-fondation de la vie monastique par le Père Muard en 1850 à la Pierre-qui-Vire, puis au Dom Romain Banquet à En-Calcat, puis à Dom Gérard Calvet, moine de cette famille monastique qui a fondé notre communauté tout seul à Bédoin en 1970. De cette “aventure monastique” nous demeure un caractère de famille monastique contemplative, mais avec un certain apostolat extérieur et un esprit jeune et entreprenant, qui n’est d’ailleurs pas entièrement sans danger pour des moines.
Nous sommes 53 moines, plus 16 en fondation. Donc en fait 53 au Barroux et 16 dans un nouveau monastère que nous avons fondé récemment entre Toulouse et Bordeaux.
Pourquoi croyez-vous que vous avez tant de vocations là où d’autres couvents et ordres sont en voie de disparition ?
Ce n’est sûrement pas parce que nous sommes meilleurs que les autres. Le fait que notre communauté est jeune par son âge moyen et par son état d’esprit traditionnel joue certainement. “La tradition, c’est la jeunesse de l’Église”, aimait à dire Dom Gérard. Il y a aussi une dynamique acquise : les novices attirent les novices. Mais au delà de toutes ces causes apparentes, il faut avant tout laisser la place au mystère de l’Esprit Saint, qui “souffle où il veut”. […]"