Le Tribunal de grande instance de Coutances a donné raison à une personne qui avait exigé que son nom soit effacé du registre de baptême. Dans son jugement, le tribunal estime que la présence du nom du plaignant dans les registres de baptême, accessibles à des personnes tierces, est contraire aux principes garantissant la vie privée. Les juges ont donc condamné le diocèse à effacer définitivement toute mention de ce baptême et non pas seulement à faire mention, dans la marge du registre, de la demande de reniement du sacrement.
Selon le diocèse, cette décision est contraire à la jurisprudence constante des tribunaux supérieurs en matière d’atteinte au respect de la vie privée. L’évêque de Coutances, Mgr Stanislas Lalanne, a décidé d’interjeter appel.
Un prêtre m'envoie ce commentaire :
"Si le motif du tribunal est l'accessiblité des registres de catholicité à des personnes tierces, il a tout faux. Lesdits registres ne sont accessibles selon les lois de l'église que par le curé ou le secrétaire paroissial nommé et quant aux doubles de l'évêché que par les titulaires du bureau des registres; personnes d'autres ne doit y avoir accès. Si quelqu'un veut un acte de mariage ou baptême par exemple, c'est une de ces seules personnes habilitées qui peut leur en délivrer une copie. Et elle n'y est pas obligée. [Par ex en tant que curé j'ai toujours refusé de communiquer quoi que ce soit pour les recherches généalogiques : ce serait détourner de leur fin ces registres dont le but exclusif est que l'Eglise garde en mémoire pour elle les actes de la vie catholique sacramentelle de ses enfants.]
La question est si précise que l'on distingue d'ailleurs les 'extraits' des 'certificats' : pour être parrain il faut vérifier que les parrains soient baptisés, ils me demandent une copie d'acte ce que je ne fais jamais car ils trouveraient dessus le nom et prénom des parents de leurs parrains etc, ce qui ne les concerne pas; je fais donc seulement un 'certificat' , papier qui certifie que x né le à a bien été baptisé le à. Evidemment bien des bonnes femmes 'en équipe' et clergé ignares font un peu n'importe quoi mais enfin, les règles administratives (d'ailleurs publiés dans le guide administratif officiel) catholiques existent et le tribunal devrait au moins les consulter. Et en tous cas les évêchés de plus en plus régulièrment et fermement remettent les pendules à l'heure depuis 10-15 ans. Ce motif du tribunal semble très mal fondé et vraisemblablement malhonnête.