C'est la proposition de loi déposée cette semaine par le député (PR) Yves Jégo :
"Sur les cinq ans de la durée du mandat présidentiel actuel, pas moins de cinq élections intermédiaires se succèdent sans compter les scrutins indirects. En l’espace de vingt-et-un mois, municipales, européennes, départementales et régionales se sont succédé à une cadence infernale avant que le marathon présidentiel ne reprenne bientôt ses droits !
Ce constat représente un danger pour notre démocratie. Dans le climat délétère actuel, où crises de confiance, de l’économie, de la représentation et du politique se mêlent, la paralysie institutionnelle qui procède de nos élections permanentes ne fait que renforcer la lassitude ordinaire et triompher la défiance générale.
Lorsqu’un électeur sur deux ne se déplace plus et que les votes blancs et nuls frôlent les dix pour cent sur une grand partie du territoire, c’est la démocratie qui recule. Mais comment maintenir continuellement mobilisé un électorat perdu dans la masse des élections dont les enjeux spécifiques finissent par se confondre dans le ras-le-bol collectif ?
Il est temps de réformer profondément notre système électoral afin qu’il retrouve un sens.
Rassembler les élections locales, c’est également faire de substantielles économies. Si les sommes allouées au remboursement des frais de campagne restaient inchangées, les dépenses de personnels seraient divisées par trois (…). Même légèrement majorés, réunir trois élections en une seule occasion, c’est réduire considérablement les frais de personnels et économiser ainsi plusieurs dizaines de millions d’euros.
Sur les cinq élections intermédiaires, trois permettent de désigner ses représentants aux niveaux communal, départemental et régional. Ces trois élections, dont les candidats sont amenés à exercer des compétences complémentaires, forment un bloc local cohérent.
La présente proposition de loi, vise à rassembler en une seule occasion les élections municipales, départementales et régionales, à mi-mandat présidentiel. Un grand pays moderne se doit d’adapter son système électoral, rassembler les élections locales est une réforme indispensable, parfaitement réalisable et facile à mettre en place, une simple modulation des durées de mandats des exécutifs élus permettrait aisément d’organiser en 2021 la première élection unique du bloc local."
Si en plus on revenait au septennat, la politique pourrait reprendre de la hauteur…
clemsius
Ils ne savent plus quoi inventer pour rester au pouvoir le plus longtemps possible. Les élections se succèdent trop et ils n’ont pas assez de temps pour nous faire du mal…
Il n’y a qu’à voter qu’une seule fois tous les 50 ans et le problème est réglé. Mieux encore, on retourne au mode sans scrutin, la monarchie…de droit divin. Un sacerdoce qu’ils ne pourront jamais honorer…
orwell
Ce ne sont pas les élections qui posent un problème et qui sont cause de l’abstention, c’est cette classe politique purulente, vomitive, nauséabonde, en décomposition avancée que les électeurs ne veulent plus cautionner mais sanctionner.
Face à ce ramassis de crapules, le choix est impossible, et sans électeur, il n’y a plus de semblant de démocratie, car notre régime contemporain n’est en aucun cas une démocratie.
Nous sommes désormais dans une situation où nous avons une classe politique hors sol, déconnectée de toute réalité et repoussante.
Yves Jégo en est un représentant éclatant.
La sanction de plus en plus certaine sera terrible et implacable.
Bernard S
“Il est temps de réformer profondément notre système électoral afin qu’il retrouve un sens”.
La meilleure réforme à appliquer pour que les élections aient un sens, c’est de ne pas s’asseoir sur la volonté des électeurs, par exemple sur la constitution de l’union européenne.
C.B.
“Il est temps de réformer profondément notre système électoral afin qu’il retrouve un sens.”
Et si on réformait les institutions? en diminuant notablement le nombre de représentants, à tous les niveaux?
Pourquoi faut-il plus de 500 députés et plus de 300 sénateurs pour un pays de 70 millions d’habitants et une superficie d’environ 675 000 km2, alors qu’aux États-Unis (qui, même s’ils ne sont pas un modèle, sont quand-même un pays au moins aussi démocratique que le nôtre) il suffit de moins de 500 représentants, et 100 Sénateurs pour une population de plus de 300 millions d’habitants et 9,6 millions de km2?
On doit pouvoir se limiter à 100 députés et 100 sénateurs, grosso modo.
Pierre Le Morvan
La remarque de Philippe Carhon est tout à fait judicieuse, mais je pense aussi qu’il faudrait impérativement supprimer quelques échelons administratifs. Beaucoup d’économies et moins d’élus inutiles.
kl
Il faudrait aussi ne plus faire coïncider législatives et présidentielles. Il est anormal qu’un pdt de la république tombé à 17 % puisse continuer à faire ce qu’il veut parce qu’il a la majorité à l’Assemblée nationale, et que le peuple ne soit jamais consulté directement sur ces projets.
Meltoisan
Encore un petit dictateur qui pointe son menton ? Au centre, cette fois ! Décidemment, LRPS-UDI-Modem… est moribonde…
Il n’y a pas eu de référendum respecté depuis 15 ans et voilà qu’un imbécile qui regarde le doigt qui montre la lune voudrait supprimer les élections intermédiaires !
Pourquoi pas un Président à vie pendant qu’on y est ?
Si au moins il pouvait regarder vers la Suisse !
56
Cela aurait aussi l’intérêt de dissuader les candidats de se présenter à deux voire trois mandats le même jour.
Exemple : un candidat à la Mairie, serait gêné de se présenter aussi aux Départementales et/ou aux Régionales.
Ce serait positif pour lutter contre le cumul des mandats, qui donne trop de pouvoir aux fonctionnaires territoriaux en l’absence des élus retenus par leurs autres mandats.
Faustine
Merci Taubira pour toutes ces calamités liées à votre politique désastreuse, insensée et inique !!!
Vincent
C’est pas la chronologie des élections qui suscite la défiance des Français, mais l’incurie de ceux qui s’y présentent.
Plutôt que de casser le thermomètre, on gagnerait à s’intéresser sérieusement aux causes de la fièvre.
professeur Tournesol
JP Raffarin avait proposé une réforme intéressante pour les élections régionales : au lieu de faire des élections dans toutes les régions le même jour, ce qui les transforme en sondage géant pour ou contre le gouvernement, il faudrait étaler ces élections, en renouvelant chaque année 2 ou 3 régions, afin de se concentrer sur les enjeux locaux.
claribelle
La faute à qui si les élections départementales et régionales n’ont pas eu lieu en même temps ? A force de tripatouiller les régions, les cantons, les modalités de vote, etc., c’est le gouvernement qui a désolidarisé les deux élections.
Facile ensuite de dire que ça coûte cher…
Antoine
Pour une fois, je suis d’accord avec cette proposition. Seulement, il faudrait que le gouvernement accepte de jouer le jeu même s’il sait qu’il va perdre. Quand on commence à décaler des élections pour garder le pouvoir le plus longtemps possible, on peut s’interroger sur la véritable nature du pouvoir politique.
DUPORT
Des élections ? Oui si c’est pour une véritable démocratie ou le peuple gouverne !
1 – Si le peuple dit non, par exemple à l’Europe, ceux qui dérogent son emprisonnés à vie ou guillotinés.
2 – Ne peuvent se présenter que des candidats validés par le peuple.
3 – Le vote “non” est valide et pris en compte
4 – Ceux qui ne respectent pas leurs engagements devant le peuple sont emprisonnés et démis de leurs fonctions
5 – Un président de la République qui ose se maintenir avec des scores de moins de 25 % est démis de ses fonctions
6 – Les scrutins sont obligatoirement proportionnels afin que tous les avis soient pris en compte
A.Fumey
En lisant entre les lignes, on retrouve la mise en place de la séparation définitive des électeurs et des élus.
Là où les petites communes élisent quelqu’un qu’elles connaissent, et lui font savoir en cours de mandat lorsqu’elles ne sont pas contentes, on aura les ‘communautés de communes’, les ‘régions’ et autres ‘européennes’ où sont imposés par les appareils ceux dont on ne veut pas.
ON n’en veut pas parce qu’ils ont des casseroles. ILS les veulent pour la même raison: ils sont dociles.
p.r.
Le septennat ne permet pas de prendre de la hauteur : supporter Mitterrand et Chirac sept ans a été une horreur et les cohabitation intrinsèquement malsaines sont le fruit normal de l’inconséquence des Français ; les empêcher est une bonne chose ; l’intérêt du quinquennat est qu’il épuise plus vote tous ces nuls de politicards ; les Français en sont rapidement dégoûtés et les jettent à la poubelle. Si un jour ils sont capables de voter correctement (avant que l’islam ne devienne majoritaire), alors le quinquennat facilitera l’émergence d’une présidence de droite nationale par épuisement des nuls de l’UMPS. Après confier, les fonctions de représentation et d’incarnation de l’unité nationale à un président sans pouvoir ou mieux encore à un roi serait utile pour créer du lien national. Mais là encore, avant que notre peuple soit assez lucide pour envisager ces réformes, il faudra être patient.
Jean de Patmos
Ce qu’il faudrait surtout, ce serait revenir à la proportionnelle intégrale pour les législatives et placer l’élection du Président de la République après les législatives. L’élection d’un président de la République sur la base d’un programme complet de gouvernement est une parodie de démocratie. Ah! vous avez voté pour François Hollande, alors vous avez voté pour le mariage pour tous etc… Les campagnes des présidentielles au début de la 5ème république, c’était tout de même autre chose!